Après la tragédie, place à l’enquête. Et à In Amenas, il n’y a pas que les services de sécurité algériens qui recherchent le moindre indice pouvant les conduire à la vérité. Des policiers canadiens se trouvent également en Algérie sur lieux de cet attentat terroriste pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé, a révélé un responsable canadien à l’agence de presse Reuters. D’après cette dernière source, ces policiers canadiens enquêtent à In Amenas sur « la présence éventuelle de ressortissants canadiens dans le commando djihadiste responsable de la prise d’otages du complexe gazier de Tiguentourine ». « Je peux confirmer qu’ils sont sur place » a expliqué ainsi, à partir d’Ottawa, un responsable canadien à Reuters, sans fournir de détails précis.
Toutefois, tout indique que les autorités canadiennes cherchent à identifier le terroriste canadien qui a « coordonné » l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine. Pour rappel, Abdelmalek Sellal, le Premier Ministre, avait révélé lundi passé qu’un Canadien faisait partie des terroristes. « Il coordonnait l’attaque » avait-il expliqué. Visiblement, les policiers canadiens sont chargés de restituer les évènements d’In Amenas pour comprendre comment un ressortissant s’est retrouvé impliqué dans une telle attaque terroriste. Signalons en outre que le bilan des morts et les nationalités des victimes se précisent de jour en jour.
Ainsi, vendredi, un nouveau bilan a été dressé par le gouvernement philippin. En effet, huit Philippins ont été tués dans la prise d’otages de quatre jours sur un site gazier à In Amenas, indique ce nouveau bilan. Le précédent bilan faisait état de sept tués et quatre disparus. La huitième victime est un homme « identifié formellement par notre équipe en Algérie », a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères philippin, Raul Hernandez. « Une personne est toujours manquante », a-t-il dit avant de souligner que douze Philippines ont survécu à la prise d’otages.