Dans une interview accordée vendredi en marge du Forum économique mondial à Davos, Mourad Medelci, le ministre des affaires étrangères a expliqué à Associated Press (AP) que les forces de sécurité algériennes ont commis quelques erreurs.
Il s’agit d’une déclaration inattendue de la part d’un représentant de l’Etat algérien. « Nous sommes actuellement en train d’évaluer nos erreurs », a expliqué Mourad Medelci à l’agence de presse AP. Il a toutefois tenu à souligner que le bilan de son intervention était plus positif que négatif. Le ministre a reconnu que l’Algérie était dans l’impasse lors de la prise d’otages du complexe gazier d’In Amenas, estimant que la négociation ne pouvait résoudre cette situation inextricable. Mais il a reconnu que quelques erreurs ont été commises et que certaines critiques pouvaient être identifiées, sans pour autant les nommer.
M. Medelci a également admis que l’Algérie avait besoin d’une aide extérieure pour se protéger contre la menace terroriste et qu’elle allait probablement renforcer la sécurité sur les sites où des multinationales exploitent les ressources en pétrole et en gaz. Toutefois il a précisé que le terrorisme ne devait pas faire fuir les travailleurs étrangers de l’Algérie. Rester sur le territoire national serait la meilleure réponse face à la menace terroriste.