Comme nous l’avons annoncé la semaine dernière, le verdict de l’affaire dite du Port d’Alger qui devait être prononcé jeudi dernier, a été reporté d’une semaine.
Nous avons pu se rapprocher de quelques inculpés. Ces derniers forts de leurs innocence, réclament justice. « Aucune plainte, aucune victime, aucun préjudice, rien de cela n’a été enregistré dans notre affaire. Et en dépit de ces anomalies, nous avons été inculpés et condamnés. Qu’ils nous donnent une seule preuve de malversation. Nous mettons le parquet au défi : une seule preuve de notre culpabilité et nous sommes prêts à passer 20 ans en prison. S’ils n’ont pas de preuves, qu’ils arrêtent cet harcèlement judiciaire et qu’ils reviennent à la raison », témoigne l’un des inculpés de cette célèbre affaire qui défraie la chronique depuis 2010.
Un autre acteur de cette affaire a confié que plusieurs lettres ont été adressées au Président de la République. « Des lettres ouvertes ont été publiées dans les colonnes de la presse nationale. Nous espérons qu’il ne va pas laisser faire une injustice pareille lui qui a souffert de l’injustice dans le passé », assure notre interlocuteur. Un autre accusé croit vraiment aux réformes actuelles et à la bonne volonté du ministre de la justice, Tayeb Louh et croit savoir que « notre réhabilitation prouvera définitivement la bonne volonté des autorités dans leurs démarches visant à réformer notre justice », affirme-t-il.
De leur côté, les avocats des inculpés ne cessent d’interpeller les autorités judiciaires et estiment qu’il est de temps que justice soit faite. « Soit nous sommes dans un Etat de droit soit non ! Soit nous avons une justice digne de ce nom soit non ! Le verdict va nous démontrer toute la vérité sur cette affaire. Si elle reconnaît l’innocence et ordonne la réhabilitation de ces cadres, notre justice en sortira grandie », assurent-ils. Enfin, tout le monde était unanime à dire qu’il est temps de clore ce dossier controversé après plusieurs années d’une cabale judiciaire qui n’en finit toujours pas de livrer ses fracassants dérapages.