Décidément, François Hollande n’aura pas la tâche facile pour convaincre les autorités algériennes de se lancer dans une intervention militaire dirigée contre les groupes djihadistes au Nord du Mali. Les dirigeants algériens s’opposent non seulement à cette intervention, mais ils écartent aussi toute aide logistique à la coalition militaire qui commandera les opérations.
Ce refus de coopération s’explique surtout par la position que le puissant chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediène, alias Toufik, vient d’adopter à l’égard de la question malienne. En effet, selon Jeune Afrique, le Général Toufik « n’était pas, au départ, hostile à une aide logistique à la future force multinationale ». Cependant, « il a fini par se ranger à l’avis du général Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, et de Dahou Ould Kablia, le ministre de l’Intérieur : ni aide ni intervention ». D’après notre source, cette posture du cerveau du renseignement algérien est due au rôle controversé de la France qui serait derrière la préparation de ces manœuvres militaires. C’est dire enfin que le courant ne passe plus entre la France et l’Algérie notamment sur les principales questions régionales en Afrique.