INTERVIEW. Soufiane Djilali : « Si je suis élu Président, en deux ans, je donnerai à l’Algérie un nouveau visage »

Redaction

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A quelques mois de l’élection présidentielle d’avril 2014, une échéance politique capitale pour l’avenir du pays, Algérie-Focus est parti à la rencontre des acteurs politiques qui ont d’ores et déjà annoncé leur candidature. Quels sont leurs projets, leurs intentions et leurs programmes ? Comment compte-t-il convaincre les Algériens de voter pour eux ? Pour répondre à ces questions, Algérie-Focus donnera la parole à tous les candidats en course pour la Présidentielle. Soufiane Djilali, le président du parti Jil Jadid, a été le premier à vouloir répondre à nos questions. Ce candidat à l’élection présidentielle nous explicite son projet et nous parle des mesures qu’ils comptent adopter s’il est élu en avril prochain Président de la République algérienne. Entretien. 

Propos recueillis par Abdou Semmar

M. Soufiane Djilali, pouvez-vous d’abord nous parler de vous, de votre parcours, de votre vie personnelle. Qui est Soufiane Djilali ?

Je suis issu d’une vieille famille algéroise, dont le Cheikh Abderrahmane el Djilali en est l’illustre représentant. J’ai fait mes études à Alger jusqu’au doctorat vétérinaire. Puis, j’ai fait un DEA, un 3ème cycle puis un Doctorat d’Etat (en immunologie) en France, Paris 6. J’ai toujours aimé suivre les événements dans mon pays et dans le monde. Mon père, que Dieu ait son âme, avait un commerce papeterie librairie à El Annasser (ex-Ruisseau). Dès mon jeune âge, je lisais tout ce qui était là. Les livres mais aussi tous les journaux qu’il y avait sur l’étalage, ainsi que les périodiques. Une fois en France, en 1982, j’ai eu accès à un formidable fond bibliothécaire. Je me suis alors intéressé autant à tout ce qui tournait autour de mon métier mais aussi à l’Histoire, les civilisations, la politique etc.…

J’aurai pu rester dans mon laboratoire où j’avais d’excellents résultats. J’ai publié une trentaine d’articles scientifiques dont certaines dans des revues scientifiques prestigieuses (Leukemia, Journal of cancer etc…). Mais voilà, le 5 octobre 1988 est venu. Je me suis senti obligé de m’impliquer dans la vie politique de mon pays. Le confort que j’avais en France n’était pas le mien. Lorsque je me promenais dans les jardins de Paris, j’avais un pincement au cœur : tout ceci est si beau mais au fond, je n’avais pas le droit d’en profiter. Il fallait faire cela dans mon pays.

Cela vous explique pourquoi lorsque beaucoup de cadres avaient commencé à fuir l’Algérie dans les années 90, moi j’ai alors décidé de faire le voyage inverse. J’ai tout abandonné pour rentrer au pays dès 1990 et m’engager dans l’action politique. Il y a eu l’aventure du PRA, les drames du terrorisme, la venue de Bouteflika, les tentatives infructueuses de créer le MLD, puis El Badil. En 2011, j’ai compris qu’une fenêtre s’ouvrait enfin. Il fallait en profiter. J’ai alors créé, en compagnie de mes amis, Jil Jadid. Le reste de l’histoire est connue.

Quel sens donnez-vous à votre engagement en politique ? Et comment avez-vous éprouvé la nécessité de devenir politicien ?

D’abord, il y avait très tôt un intérêt pour la politique. Mon adolescence se déroulait alors que le monde vibrait. Mai 68, mais aussi les non alignés, Boumediene, les révolutions, la Palestine… Mais dans les faits, je ne m’étais jamais engagé. Ni au parti unique qui me donnait un sentiment de répulsion, ni dans les mouvements estudiantins, trop populistes et démagogiques à mon sens. Ce n’est qu’avec l’avènement du multipartisme que j’ai trouvé une première voie, celle que proposait le PRA, fondée sur une analyse de la société inspirée des travaux de Malek Bennabi.

Dans ces choix, il faut toujours considérer les hasards en même temps qu’un tempérament, une culture et même une psychologie. C’est un tout.

Vous avez annoncé votre candidature à l’élection présidentielle de 2014. Pouvez-nous résumer en quelques mots votre projet politique pour cette échéance cruciale pour l’avenir du pays ?

En quelques mots… c’est difficile. Disons que l’objectif est réaliste mais en même temps bien difficile : construire un Etat de droit fonctionnant sur des règles démocratiques. C’est simple à dire, c’est autrement plus compliqué à faire. Il faut, pour cela, rétablir un lien avec la société, créer de l’espoir, arriver à faire prendre confiance à la société ; ensuite, commencer à travailler le projet de société, rééquilibrer les valeurs régnantes, solidifier les points forts du pays, travailler les points faibles pour éviter les conflits internes. Ce n’est que dans une troisième étape, qu’un projet de développement qui aura eu l’assentiment d’une large majorité, pourra être mis en œuvre avec quelques chances de succès. Bien sûr, dans tout cela, il y a des priorités, des choses à faire qui n’attendent pas : remettre le pays au travail, monter des institutions légitimes, libérer l’économie, former l’homme et la femme de demain… Aujourd’hui, au fond, tout est urgent, tout est vital. Il faudra mener plusieurs fronts à la fois, tous capitaux pour l’avenir du pays.

Comment comptez-vous incarner le changement tant espéré par les Algériens notamment les plus jeunes d’entre eux ?

Il y a des choses que je peux projeter de faire dès maintenant mais beaucoup d’autres choses viendront dans la foulée. Tout dépendra de la réactivité des citoyens. S’il y a un déclic, les Algériens construiront eux-mêmes cet avenir. Je ne serai pas là pour imposer mon égo mais juste pour réguler les énergies. Ce n’est pas au Président de la République aussi génial soit-il de faire l’Algérie. Un bon dirigeant doit organiser le fonctionnement de l’Etat de telle sorte que les citoyens prennent des initiatives dans l’ordre et qu’ils expriment le génie populaire. C’est la différence entre le Président que je veux incarner et le Zaïm infaillible, génial, intelligent, narcissique, qu’a voulu incarner Bouteflika, sans succès bien entendu ! Il y a une grande différence entre croire en son peuple et une enflure personnelle !

Le chômage, la précarité, le problème du logement et l’emploi font partie des préoccupations majeures des Algériens. Quelles sont concrètement vos propositions pour prendre en charge ces besoins qui martyrisent les jeunes algériens ? 

N’attendez pas de moi que j’égrène une suite de mesures et de promesses pour faire bien. La vérité est que la situation est très préoccupante. Il y a des décisions importantes à prendre immédiatement pour sauver l’assise financière du pays. Il faut bien se mettre en tête qu’une grave crise est en développement dans le monde. Une crise financière systémique qui va mettre à genoux plusieurs grands pays. L’UE elle-même va devoir revoir ses fondamentaux. En 2014, il y aura des élections pour le parlement européen. Les extrêmes droites vont renforcer leurs rangs et vont devenir très influentes. Or, le nationalisme européen de droite est contre l’actuel Europe tournée vers les USA. Il faudra s’attendre à des bouleversements politiques majeurs. Par ailleurs, les USA sont également en grande difficulté. D’ici à la mi-janvier, ils devront, de nouveau, affronter le mur fiscal. Enfin, la Chine elle-même dont l’économie tournée vers l’extérieur, va souffrir avec l’affaiblissement du marché américain. Ne parlons pas de toutes les difficultés dues aux immenses dettes publiques de ces pays. En 2014, l’Algérie va se retrouver au milieu d’un « océan houleux ». Notre économie est trop faible, nos besoins vitaux nous sont assurés par l’étranger. Rien de sérieux n’a été accompli avec l’actuel pouvoir. Le gouvernement d’aujourd’hui est tout juste bon pour faire rire la galerie et animer les réseaux sociaux. A ce rythme, les choses vont prendre une tournure dramatique. Tout cela annonce de fortes perturbations et le bateau « Algérie » va être secouée. Il faut informer les « passagers », leur demander de mettre le gilet de sauvetage. Au lieu de cela, le pouvoir nous propose des bonimenteurs, pour nous diriger. C’est d’une inconscience inouïe !

Il faut très rapidement parler le langage de la vérité aux Algériens. Il n’y a plus où aller… L’Europe se ferme rapidement. Nos concitoyens doivent construire leur vie ici. Il faut engager les vrais chantiers. Booster notre production agricole et l’ensemble de la petite industrie. Le temps presse. En deux ou trois ans, les premiers résultats apparaitront. Pour faire patienter les Algériens, il faut leur présenter du concret, en finir avec la langue de bois, arrêter la corruption, mettre en chantier de vrais projets. La dimension psychologique est dans ce cas primordiale.

Mon programme sera bientôt présenté. Il y a la vision et les propositions concrètes pour engager le pays vers de nouveaux rivages. Je rendrai public mon programme par partie pour le mettre à disposition d’un débat. La première partie qui sera dévoilée concerne les « valeurs » que j’entends défendre.

Quelle est votre vision de la relation qu’entretient la religion avec l’Etat ? Etes-vous pour le retour de l’ancien parti dissous le FIS ? Quelle relation entretenez avec la mouvance islamiste et quel regard portez-vous sur ce courant politique ?

Le courant islamiste en Algérie a une dimension sociologique. Ce qui est sûr, c’est que les partis qui le représentent sont aujourd’hui porteurs d’une vision tout à fait compatible avec la construction de l’Etat de droit et de la démocratie. Il faut continuer à faire un travail d’inclusion et non pas d’exclusion. Par ailleurs, une nouvelle lecture des fondamentaux de notre religion doit être entamée. La liberté de conscience, les libertés civiles, les droits de l’homme, la promotion de l’égalité entre hommes et femmes sont des passages obligés pour aller vers une modernité paisible, calme et respectueuse des citoyens. Rien, absolument rien n’interdit d’aller vers cette forme d’expression de notre religion.

Quant au FIS, je pense que c’est une vielle histoire. Les citoyens Algériens sont en droit de s’organiser comme ils l’entendent dans le cadre de la loi. Ceux qui ont commis des actes terroristes sont exclus, par la loi, du jeu politique. Que ceux et celles qui agissent par des voies politiques puissent s’exprimer, personne ne pourra le leur interdire. La loi est respectueuse de la liberté de chacun. Il reste que le recours à la violence doit être absolument, totalement et systématiquement puni. Il doit y avoir une barrière infranchissable entre l’action politique et le recours à la force même si elle n’est pas armée. Il faut interdire et punir tous ceux qui sont tentés d’interdire une activité politique, culturelle ou toute autre action légale sous prétexte qu’elle ne correspond pas à leur croyance. La citoyenneté doit être respectée dans sa totalité.

Enfin, en ce qui me concerne, j’ai des relations tout à fait cordiales avec les partis islamistes tout comme avec les partis laïcs. Le positionnement politique est clivé selon que l’on soit avec ou contre le régime. Pour le reste, on ne partage pas toujours les mêmes idées, mais je crois que cela relève des règles démocratiques.

Concernant la femme, ses droits et sa condition, envisagez-vous de proposer dans votre programme présidentiel des mesures en direction des Algériennes ?

Les Algériennes sont l’égales des Algériens. Il faut rééquilibrer ces relations où la femme est toujours victime d’une culture archaïque, voire d’une certaine misogynie. Elles doivent bénéficier des mêmes droits que les hommes. Il nous faut protéger les femmes divorcées ainsi que leurs enfants. C’est un scandale de voir comment sont traitées certaines d’entre elles.

La société algérienne a fait d’énormes progrès concernant la place et le rôle de la femme. Cette dernière a gagné sa place dans l’espace public, dans l’espace économique. Elle doit encore gagner d’autres droits et d’autres libertés mais sachez que la société évolue et beaucoup de choses deviennent possible. Le nombre de femmes qui s’engagent en politique est aussi significatif de cette évolution.

L’espace privé est par contre encore trop conflictuel. Les valeurs anthropologiques déséquilibrées agissent encore dans la mentalité algérienne. C’est en fait un choc entre la liberté économique acquise et les contraintes du foyer. Il y a beaucoup de tensions dans le couple et cela génère beaucoup de difficultés, et trop de divorces. Mais je pense qu’une politique plus ouverte pourra dénouer beaucoup de ces conflits.

Comptez-vous revoir le rôle de l’armée et sa relation avec les institutions de l’Etat algérien ? Comment compteriez-vous composer avec l’establishment militaire algérien ?

L’armée est au cœur de l’Etat algérien parce que tout simplement elle en est à ses fondements. Cela, c’est l’histoire palpable de notre réalité. Maintenant, il nous faut construire de vraies institutions pour qu’elles puissent faire émerger un Etat de droit. J’ai la conviction que les militaires de haut rang souhaitent la construction de l’Etat de droit. M. Bouteflika avait toute latitude pour le faire, mais ce dernier ne cherchait pas à construire le pays, il voulait le maîtriser. Aujourd’hui, Bouteflika se retourne contre ceux qui l’ont fait roi. C’est un processus connu : les rois veulent éliminer ceux qui les ont aidés à le devenir. C’est pour cela qu’il faut un Président et non pas un Zaïm. Cela se passe d’abord dans la tête. Par ailleurs, je pense qu’il serait sage d’inscrire dans la constitution les règles de protection de la République. L’institution militaire est celle qui est la mieux organisée pour ce genre de responsabilités. Des mécanismes doivent être institués pour éviter que de nouveau, un Président se « prend la tête » et refuse l’alternance. En 2008, le Président Bouteflika avait installé le coup d’Etat permanent. Si un mécanisme de protection constitutionnel avait été prévu, il n’aurait pas eu l’audace de renverser aussi facilement les règles du jeu. Aujourd’hui, ses partisans se cachent derrière cette constitution pour le pousser à un 4ème mandat. Pourtant il l’a modifié de façon illégale car il aurait fallu passer par référendum. Plus que cela, il l’a faite amender par une assemblée sans légitimité et à laquelle il ne s’est jamais adressé ! Le pays est une « chose » pour M. Bouteflika, un jouet pour flatter son ego. Il n’a rien à faire des Algériens. Mais ils sont trop nombreux à être crédules. Quand j’entends certain l’encenser et l’appeler « babana », j’ai de la pitié pour eux !

Si Abdelaziz Bouteflika se présente demain officiellement pour un quatrième mandat. Pensez-vous que vous êtes suffisamment outillé pour le concurrencer et le battre dans cette élection présidentielle ?

Une candidature de l’actuel Président relèverait de l’inconscience pure et simple. L’homme est atteint au moins physiquement. Comment pourrait-il présenter son dossier au Conseil constitutionnel ? Comment pourrait-il faire campagne ? Et surtout comment dirigerait-il le pays s’il devait être encore une fois intronisé ? En réalité, s’il se représente, je crois qu’il le fera après avoir tout verrouillé. Dans ces conditions, il ne s’agirait plus d’une élection mais d’un coup d’Etat. L’opposition prépare aujourd’hui des propositions pour un scrutin honnête. Si ce n’est pas le cas, je pense que personne de sérieux n’a envie de se faire utiliser !

S’agissant de la fraude électorale, envisagez-vous d’adopter des mesures pour la contrecarrer et l’empêcher ?

Si Bouteflika renonce à l’amendement constitutionnel et à sa candidature, ce qui est notre demande, alors l’élection prendra sens et deviendra crédible. Les candidats devront avoir des garanties sur le fichier électoral et la possibilité de contrôler le déroulement du vote et du décompte des voix. Maintenant, s’il s’agit juste d’une opération marketing pour engager un 4ème mandat, les choses seront alors revues !

Comment comptez-vous convaincre les Algériens pour qu’ils accordent leurs votes ? Et comment espérez-vous les mobiliser alors que le spectre de l’abstention plane sur ces élections ?

Je vais vous dire une chose. Si les Algériens prenaient conscience de leur poids et qu’ils agissaient en force lors du scrutin, alors l’Algérie opérera l’une des plus grandes révolutions démocratiques dans le monde. Mais les Algériens ont trop longtemps été travaillés psychologiquement pour abandonner immédiatement la partie. Ils sont devenus défaitistes, ne croient pas en eux-mêmes et au moindre bluff des Saidani et consorts et voilà que tout le monde se résigne. C’est là que réside la clef de l’avenir du pays. Si le peuple se mobilisait lors des élections comme il le fait pour un match de football, nul ne pourra trafiquer. Mais voilà, pour cela, il faut une haute conscience politique, ce que le règne du parti unique et de l’homme unique ont saccagé en toute conscience ! Alors attendons un peu, tout peut arriver les prochaines semaines. L’Algérie peut replonger dans le désespoir avec ce Président et son clan comme elle peut reprendre son destin entre les mains. De toutes les façons, nous le saurons bientôt !

Si vous êtes élu Président de la République, quelles seront les premières mesures politiques, économiques et sociales que vous allez adopter ?

Le premier acte est de parler aux Algériennes et aux Algériens ! Puis, dissoudre l’Assemblée et refaire des élections incontestables. Ensuite, avec les partis représentés au parlement, ouvrir une vraie consultation sur l’avenir constitutionnel du pays. Une nouvelle constitution serait alors présentée au peuple pour référendum. En parallèle, il faudra former un gouvernement d’union nationale. Il faudra dépasser très vite les clivages et les conflits. Au bout de 6 mois à une année, le paysage politique et institutionnel serait alors transformé. Les vraies réformes pour l’Etat de droit, la justice indépendante, l’élimination de la bureaucratie etc. pourront alors être entamées. En deux ans, l’Algérie, sur le plan politique et institutionnel aura un nouveau visage. Enfin, on pourra s’attaquer frontalement aux problèmes du développement et de l’amélioration du niveau de vie, non pas par la distribution de la rente et la corruption mais par l’effet de la plus valeur du travail…

Quelle vision avez-vous de l’avenir de l’Algérie et de sa jeunesse ?

« Algérie » et « jeunesse », voilà deux mots qui vont être une même réalité. S’occuper de l’Algérie c’est prendre en charge la jeunesse, pleine de vitalité et d’énergie mais malheureusement sans encadrement. Notre jeunesse manque cruellement de formation, d’encadrement, d’orientation… Elle est abandonnée, vouée à errer pour survivre. C’est fondamentalement cela qu’il faudra changer. C’est pour refléter ce besoin, que notre parti s’appelle Jil Jadid, nouvelle génération. Il faut maintenant apporter quelque chose de nouveau, de plus intelligent, de plus communicatif. Le gouvernement doit changer de comportement et de mentalité. C’est comme si vous comparez une teuf-teuf  des années 60 avec une voiture de 2013. A priori, toutes les deux sont faites pour vous transporter, mais avec une telle différence de qualité ! Ce sera la même chose pour la gouvernance !

Un dernier mot ?

Vous êtes la preuve vivante de ce que je dis. Voyez combien internet est consulté. Votre journal a de la notoriété pourtant il est sur du virtuel… L’avenir appartient à l’intelligence ! Lorsque l’intelligence sera au pouvoir, l’avenir de l’Algérie prendra des couleurs !