Mohamed Bédjaoui, l’ancien ministre des Affaires Etrangères, est sorti de sa réserve pour défendre son honneur et clamer son innocence. « Je n’ai jamais eu un quelconque rapport avec l’Eni ou la SAIPEM ou l’une de leurs filiales, ni en Algérie, ni à l’étranger. La presse italienne et internationale qui s’est fait l’écho de documents officiels d’enquête contre l’ENI ne s’est jamais hasardée à dire que je suis personnellement concerné par cette enquête », a affirmé ainsi l’ancien chef de la diplomatie algérienne dans une lettre publiée dimanche dans les colonnes du quotidien Liberté.
L’ancien conseiller juridique du FLN et du gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) a tenu à se défendre dans cette lettre contre ceux et celles qui l’associent aux scandales de corruption et aux affaires de pots-de-vin qui secouent l’Algérie. « Pour avoir quitté le service de l’Etat et Alger depuis bientôt six ans, je ne vois pas comment j’ai pu influer sur le cours de l’affaire, dont les principales séquences se seraient déroulées, selon la presse, ces toutes dernières années, en tous cas à des dates où ma supposée influence ne pouvait qu’avoir disparu et où je n’exerçais plus aucune fonction », a confié Mohamd Bédjoaui qui a dénoncé certains articles de la presse nationale qui ont cité son nom dans ces scandales de dépravation financière. « Pour avoir quitté le service de l’Etat et Alger depuis bientôt six ans, je ne vois pas comment j’ai pu influer sur le cours de l’affaire, dont les principales séquences se seraient déroulées, selon la presse, ces toutes dernières années, en tous cas à des dates où ma supposée influence ne pouvait qu’avoir disparu et où je n’exerçais plus aucune fonction », a-t-il analysé encore.
« Au nom de quelle raison humaine un être humain pourrait-il admette que sa parenté engage par elle-même et nécessairement sa responsabilité pénale ? Au nom de quelle raison faudra-il faire de la parenté un fait générateur de ce délit ? », s’est-il interrogé en dernier pour tenter d’expliquer à l’opinion publique qu’il n’est nullement responsable des agissements de son neveu, Farid Bédjaoui, lequel est cité par la Justice italienne comme étant l’un des intermédiaires qui ont versé des pots-de-vins à des dirigeants Algériens lorsque Saipem et ENI négociaient des contrats pétroliers avec la compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach. Enfin, l’ancien ambassadeur de l’Algérie aux Nations Unies, a assuré que « quelle que soit la diversité de mes anciennes fonctions au service de l’État, je n’ai jamais disposé de la moindre parcelle de pouvoir regardant le Ministère de l’Énergie et Sonatrach ».