Khalida Toumi, la ministre de la Culture, n’est guère touchée par les attaques dont elle a fait l’objet durant plusieurs jours sur les réseaux sociaux. La ministre algérienne a subi, tout de même, une cruelle campagne de dénigrement à propos de ses convictions religieuses. Insultes et invectives ont été diffusées à large échelle sur Facebook et toute la toile surtout lorsqu’un prédicateur égyptien a lancé à son encontre une violente diatribe.
Mais Khalida Toumi assume et ne fait aucune concession. « J’étais, et je suis encore une militante acharnée contre l’utilisation de la religion à des fins politiques, de domination des êtres ou de la pensée. Cette campagne menée contre moi et me traitant d’apostat par un Egyptien, je répondrai que je reconnais à personne, un site, un journal, ni aujourd’hui ni jamais, le droit de m’interpeller », a-t-elle réagi ainsi lorsqu’elle a été interrogée à ce sujet par les journalistes de la presse nationale lors d’un point de presse animé au Forum d’El Moujahid. « Je suis une engagée dans la souveraineté nationale comme Chevènement. A ce monsieur qui ne connaît pas l’histoire de l’Algérie, je dirais que l’Algérie a fait son printemps, mais berbère, car elle est berbère », a-t-elle encore ajouté pour narguer ses détracteurs.
Il est à rappeler que Khalida Toumi a exprimé publiquement ses opinions laïques dans un livre entretien intitulé Une algérienne debout et publié en France en 1995. Il s’agit d’un livre qui a regroupé ses entretiens avec la journaliste et écrivaine française Elisabeth Schemla.