L’association SOS Disparus a choisi le 66eme anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dont la célébration est prévue ce mercredi 10 décembre 2014, pour appeler tous les militants des Droits de l’Homme à se rassembler pacifiquement à Alger afin de réitérer leur appel au respect de toutes les libertés individuelles et collectives par les pouvoirs publics.
A l’occasion du 66ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DDUH), correspondant à la Journée internationale des Droits de l’Homme, l’association des familles des disparus « SOS Disparus » appelle à un rassemblement de protestation ce mercredi 10 décembre 2014 à 11h00 devant le siège de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH). L’association présidée par Fatima Yous compte ainsi inviter, encore une fois, « les autorités algériennes à se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, aux dispositions de la Déclaration des Nations-Unies sur les défenseurs des Droits de l’Homme, ainsi qu’aux dispositions et instruments régionaux et internationaux relatifs aux Droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie », lit-on dans un communiqué rendu public ce mardi 9 décembre 2014. Car, « bien que l’Algérie, soutient-on dans le même document, siège au Conseil des Droits de l’Homme depuis plusieurs mois, nous enregistrons toujours des comportements autoritaires, des volontés d’étouffement de la société et de ses libertés individuelles et collectives, des restrictions contre les journaux indépendants en les privant de la publicité. »
SOS Disparus poursuit son réquisitoire à l’encontre des pouvoirs publics en soulignant que « de nombreuses associations, et plus particulièrement les associations de défense des Droits de l’Homme, n’ont toujours pas reçu de réponses à leur demande d’agrément malgré qu’elles aient suivi toute la procédure prévue par la nouvelle loi sur les associations. » Pis, « la répression, enchaîne-t-on, continue de s’abattre sur des militants et des blogueurs » dont le seul tort est d’ « avoir réclamé le droit de s’exprimer en toute liberté dans leur pays ».
Par conséquent, SOS Disparus réitère la revendication de tous les militants des Droits de l’Homme, qu’ils soient défenseurs des droits des familles de disparu(e)s, de la femme, des enfants ou des travailleurs, qui consistent en le respect du droit à la liberté d’expression, de rassemblement et de réunion ainsi qu’à la Vérité et à la Justice. Pour arracher ces droits, SOS Disparus invite donc, à l’occasion de cette journée hautement symbolique, tous les défenseurs de ces droits à continuer « ensemble à œuvrer pour que les générations futures soient dotées d’une culture du respect des Droits de l’Homme ». « Continuons à œuvrer pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme et à promouvoir la liberté, la sécurité et la paix dans un réel Etat de droit », conclut-on dans le communiqué.