Jugement en appel des militants chômeurs de Laghouat: La LADDH s’insurge contre les conditions entourant le procès

Redaction

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), après avoir rendu hommage au collectif d’avocats chargés de prêcher la cause d’Abdelkader Khencha et de ses camarades défenseurs des droits des chômeurs de Laghouat, jugés, aujourd’hui, en appel après avoir été « condamnés arbitrairement » à des peines de prison ferme en première instance, et qui a décidé de se retirer  » vu les conditions que les instances judiciaires tiennent à imposer durant le procès ».

 A cet effet, la LADDH indique que « les forces de sécurité ont embarqué tous celles et toutes qui étaient venus témoigner de leur solidarité, que ce soit des connaissances des inculpés, des membres de leur famille, des membres de la LADDH, des militants de la CNCD ou de simples citoyens. Des personnes ont été exclus de la salle du tribunal ou devait se dérouler le procès en appel que ce soit des citoyens ou des militants de la LADDH, d’autres ont été empêchés d’y pénétrer et parmi eux des journalistes ».

 Par ailleurs, la LADDH dénonce « ces multiples atteintes au droit à la défense et à un jugement équitable et soutient la décision du collectif des avocats ainsi que celle des accusés », estimant que « les décisions de justice qui doivent être prises au nom du peuple sont devenues des décisions de justice prises en pourchassant le peuple, ce qui donne une idée sur l’instrumentalisation de la justice en Algérie ».

Pour la Ligue, « ces méthodes que l’on peut désormais intégrer à la fameuse « gestion démocratique des foules » prôné par le premier responsable des services de police tendent de plus en plus à installer une répression féroce suivie par une justice expéditive et très peu respectueuse du droit des citoyens Algériens ».

Elle s’interroge d’autre par sur la propension des pouvoirs publics à travestir la réalité de ses méthodes face aux instances internationales: « Les autorités algériennes iront elles jusqu’à présenter ces nouvelles méthodes au niveau international comme cela avait été fait avec la soi disant  gestion démocratique des foules ».

R.I.

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