C’est un sortie qui fera couler beaucoup d’encre. L’ancien ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar, a sévèrement critiqué la politique française au Moyen-Orient et notamment en Syrie. D’après lui, c’est cette même politique qui a causé les barbares attentats terroristes perpétrés à Paris le vendredi 13 novembre dernier.
« La politique de va-t-en-guerre du gouvernement français laissait présager de telles ripostes », a expliqué clairement le général à la retraite. « Il fallait s’attendre à une riposte à une attaque partie d’abord des États-Unis et de leur coalition et qui a infligé des pertes bien plus sévères. Il suffit de s’imaginer dans quel état se trouvent l’Irak, la Libye, la Syrie et le Yémen actuellement. Loin de moi l’idée de dédouaner ces monstres, mais la politique de va-t-en-guerre du gouvernement français laissait présager de telles ripostes », a-t-il analysé en relevant que « les ferments d’un affrontement des civilisations couvent et les signes avant-coureurs se manifestent de plus en plus ».
Cependant, Khaled Nezzar a insisté sur une lutte sans merci contre Daech car ces attentats de Paris « sont perpétrés par des ignares financés par les pétrodollars et endoctrinés par des dogmes d’un autre temps, au point où leur vie et celle des autres ne comptent pas. Leur faire la guerre est une nécessité absolue, mais faire la guerre, c’est se tromper d’ennemi ». L’ancien ministre de la Défense nationale explique enfin qu’il faut « impérativement disposer de troupes au sol, seules à même de neutraliser définitivement » Daech.