L’Algérie est menacée par un danger imminent, et tout le territoire algérien est concerné d’après Mohamed-Chafik Mesbah, officier supérieur de l’armée à la retraite, politologue et analyste en relations internationales et des questions stratégiques, a lancé un avertissement aux Algériens et estime que le pays risque d’être divisé politiquement et socialement.
Le conflit nord-malien et l’attaque de Tiguentourine, auraient un impact sur l’avenir de l’Algérie, preuve en est la situation actuelle dans le sud algérien. Du moins, ce seraient des signes avant-coureurs d’une agitation politique qui pourrait même menacer l’unité du pays. Lors d’une conférence intitulée une conférence sous le thème « Algérie, situation intérieure et environnement international », donnée à Annaba, Mohamed-Chafik Mesbah a alerté l’opinion sur le danger qui pèse sur l’unité nationale, rapporte le quotidien Liberté.
La situation actuelle dans le Sud de l’Algérie ne laisse rien présager de bon d’après l’ancien officier, qui craint que cette région ne vienne à bout des forces sécuritaires régionales. Il s’est également inquiété de l’intervention des puissances étrangères dans ces conflits africains, et va imaginer un scénario très pessimiste dans lequel l’Algérie serait soumise aux décisions des autres pays occidentaux et où elle ne pourrait plus exercer sa souveraineté nationale, dans la région du sud, et pourrait avoir comme conséquence la division du nord et du sud du pays. Un dessein de longue date, d’après Mohamed-Chafik Mesbah. « L’idée de diviser le pays et de ne libérer que sa partie nord, tout en continuant à occuper et à exploiter les champs pétrolifères et les autres richesses naturelles, remonte à la période de la guerre d’Indépendance », a-t-il affirmé.
« Nous fonçons droit dans le mur »
Pourquoi la situation n’a pas encore explosé alors ? D’après Mohamed-Chafik Mesbah, ce n’est qu’une question de temps. Pour le moment, le sud est encore sous contrôle mais le temps nous est compté. « L’élite algérienne a démissionné de la gestion du pays. Nous fonçons droit dans un mur », a-t-il averti. Et d’ajouter, « nous n’avons pas été touchés par le Printemps arabe parce que le pouvoir a pu disposer d’une manne financière assez importante pour pallier au plus pressé en refrénant les ardeurs des jeunes en concédant des prêts et autres facilités au crédit et en abusant des dispositifs d’insertion à la vie active, mais cela ne saurait durer. »