La fermeture des frontières arrange-t-elle les affaires marocaines ?

Redaction

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Et si le Maroc, dans le fond, n’était pas vraiment contre la fermeture des frontières. Si, contrairement à ce qu’affirment les responsables marocains, la situation actuelle arrangeait ses affaires ?

Selon un article paru aujourd’hui sur les colonnes du quotidien arabophone El Khabar fait sur la base d’un rapport remis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont le journal précise en détenir une copie, le Maroc a profité de la fermeture des frontières, décidée en 2004, puisque le commerce de la contrebande lui rapporte annuellement 1,2 milliards de dollars. Ce qui fait, à ce jour, une bagatelle de plus de 10 milliards de dollars.

Un commerce illicite entre les deux pays qui a fleuri, bien évidemment, depuis cette fermeture. Selon les rédacteurs du document, les autorités algériennes ne devraient pas espérer une collaboration de leurs homologues marocains puisque ce qui se passe actuellement leur rapporte beaucoup d’argent. Dans ce rapport, fait à l’origine sur la problématique du carburant, il est signalé que depuis la renforcement des contrôles au niveau des frontières, avec, bien sur toute les mesures prises en amont, comme le plafonnement de la distribution dans les stations services, les prix des carburant ont presque doublé au marché noir marocain ?

Néanmoins, ils n’ont pas atteint ceux pratiqués officiellement. Pour rappel, le 22 juillet dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a révélé que 1,5 milliard de litres de carburant sont détournés annuellement vers l’étranger. «Nous avons 1,5 milliard de litres qui sortent du pays d’une manière illégale. Cela représente un milliard de dinars», avait-il déclaré. Les rédacteurs du rapport préconisent donc de «libérer» les prix sur le marché national afin qu’il soit proche ou égal à ceux des autres pays. Ainsi, il n’y aura plus de contrebande. Un point de vue défendu notamment par des patrons d’entreprises et autres intellectuels prônant le libéralisme qui voit d’un mauvais œil les aides consentis par l’Etat en matière de soutien à certains produits. Vendre le carburant au même prix chez un pays producteur qu’un autre importateur.

Elyas Nour

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