Toute à sa stratégie de lutte contre le terrorisme, la Tunisie va créer des zones militaires « tampons » aux frontières algériennes et libyennes.
C’est le ministre de la Défense Rachid Sabbagh qui en a fait l’annonce, rendue nécessaire selon ses termes par « le trafic d’armes » et le « terrorisme » :
La nécessité de la création de ces zones a été dictée par la situation actuelle afin de combattre toutes les menaces pesant sur la Tunisie
La Tunisie pourchasse depuis de longs mois des groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Mont Chaambi, tout près de la frontière avec . Une quinzaine de militaires ont péri dans les combats. Les sources sécuritaires tunisiennes soupçonnent un algérien, du nom de Yahya, d’être à la tête du groupe de Chaambi.
La Tunisie veut aussi créer des zones militaires « tampon » à la frontière libyenne. Le sud désertique est devenu, de l’aveu même des autorités, une zone privilégiée pour les trafiquants d’armes. Le ministre libyen des Affaires étrangères a proposé à son homologue tunisien de déterminer une « stratégie de sécurité commune destinée à sécuriser » les frontières et mettre
fin au trafic des produits subventionnés, des armes et à la fuite de terroristes à partir de la Libye vers la Tunisie ou le contraire.
Il n’a cependant donné aucune précision géographique autre que « le sud de la Tunisie ». Rachid Sabbagh a indiqué que cette mesure a été prise pour un an et que toute personne souhaitant se rendre dans ces zones devra obtenir des autorisations spéciales.