La Ministre de la la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la femme, Mounia Melsem, défend la mise en place d’un fonds destinés aux femmes divorcées.
Le projet du lancement d’un fonds pour les femmes divorcées, proposé par le Président Abdelaziz Bouteflika durant la campagne présidentielle, fait grincer des dents. Dans un message adressé aux femmes algériennes, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars dernier, Abdelaziz Bouteflika, alors candidat à sa propre succession, avait estimé que le refus ou l’impossibilité pour certains père de verser une pension à leur ex-conjoint « porte atteinte à la dignité de la femme et aux droits fondamentaux des enfants et appelle des solutions dignes d’un Etat solidaire ».
Cette proposition a suscité l’ire d’une partie de la classe politique algérienne. Président du Front national algérien (FNA) et candidat pour la 2è fois consécutive à l’élection présidentielle, Moussa Touati est l’un des plus virulents contradicteurs de ce projet. Durant la campagne présidentielle, il avait considéré que la création de ce fonds conduirait les femmes algériennes à « la débauche ».
C’est pour faire taire ce type de critiques que la Ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la femme, Mounia Melsem, s’est voulu rassurante. Ce fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs « ne vise pas encourager le divorce mais à aider les enfants mineurs lorsque le père n’est pas en mesure de verser la pension alimentaire en cas de divorce », a justifié jeudi Mounia Melsem, en marge d’une visite d’une visite d’inspection à la Dar Errahma de Birkhadem, à Alger, à l’occasion de la Journée internationale des familles. Et de poursuivre : la politique de l’Etat tend toujours vers « la stabilité et la cohésion au sein de la famille et la protection des enfants ».
Lors de son passage à la Dar Errahma de Birkhadem, la responsable du portefeuille de la Famille a également révélé quelques détails sur le fonctionnement de cette aide. Le montant de cette allocation devra « correspondre à la pension fixée par le juge lors du jugement de divorce définitif », a-t-elle indiqué. La Ministre assure ainsi que l’aide accordée aux femmes ne sera pas fixe, contrairement à certaines informations.
Avec APS