« Il est normal que les Algériens soient présents le 14 juillet sur les Champs-Élysées »

Redaction

La présence de trois militaires algériens au défilé du 14 juillet à Paris est à l’origine d’une vive polémique en France mais aussi en Algérie. Le ministre français de la Défense a été amenée à intervenir afin de clarifier la situation. 

 

Après la descente des Champs-Élysées aux côtés du gouverneur militaire de Paris, Francois Hollande assistera à une parade des emblèmes représentant l’harmonie retrouvée entre les nations. Pour ce faire, différents pays dont les soldats ont combattu pour la France seront présents, et parmi eux : l’Algérie.

En France, cette présence a vivement été critiquée par la présidente du front national, Marine Le Pen, pour qui « les militaires algériens n’ont rien à faire sur les Champs-Élysées ». De la même façon, le principal parti islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ainsi que l’Organisation nationale des moudjahidine se sont opposés publiquement à la présence des soldats algériens sur la place de la Concorde. « Le peuple algérien assume toute son histoire et honore ses propres contributions à la liberté à travers le monde » leur a répondu Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne.

De l’autre côté de la méditerranée, c’est Jean-Yves Le Drian qui a réagi : « Le président de la République a invité 80 délégations étrangères représentant les peuples qui ont combattu au cours de la Grande Guerre, dont près de 130 000 Maghrébins. Plus de 25 000 ont laissé leur vie en France pour la liberté de notre pays. C’est un moment de mémoire et d’apaisement et il est normal que les Algériens soient présents alors que nombre de leurs pères ou de leurs grands pères sont morts pour que la France reste la France. Le contraire aurait été choquant », a expliqué le ministère des Affaires étrangères français au quotidien Le Monde.

Le chef de la diplomatie française n’a pas hésité également à faire savoir que « nous comprenons la sensibilité de certains militaires français et algériens ». « Mais s’indigner de la présence de l’Algérie est une bien mauvaise démarche », a-t-il ajouté en dernier lieu.

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