La Suisse dévoilera les avoirs bancaires de Chakib Khelil

Redaction

Nouveau revers pour Chakib Khelil. L’ancien ministre de l’Energie a demandé aux autorités financières suisses de ne pas délivrer les informations concernant ses avoirs financiers aux autorités algériennes. La demande est rejetée et les Suisses ont signifié à l’ancien ministre qu’ils ont donné une suite favorable aux autorités algériennes qui auraient demandé les mouvements financiers de l’ancien ami de Bouteflika.

L’information est révélée par Plateforme suisse d’informations Swissinfo. Selon des informations fournies par cette source, la Tribunal fédéral suisse, en charge de l’affaire  a dit oui à un contrôle de flux d’argent d’un montant de 200 millions d’euros qui a eu lieu “en particulier entre un organisme public algérien – dont l’ancien ministre était responsable – et un homme d’affaires italien et de celui-ci à une autre société”, précise-t-on.

Cette nouvelle donne complique davantage la situation de Chakib Khelil, soupçonné d’avoir touché, comme plusieurs autres hauts responsables, des pots-de-vin estimés à 198 millions de dollars pour octroyer à l’Italien Saipem un marché d’une valeur de 11 milliards de dollars. Pour rappel, Chakib Khelil n’est pas le seul à être soupçonné dans cette affaire. Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires Etrangères, Mohamed Bedjaoui, aurait servi d’intermédiaires entre l’ancien ministre de l’Energie et des majors pétrolières.

Cela confirme également que les autorités judiciaires algériennes enquêtent sur l’affaire de Chakib Khelil qui n’est, cependant, pas sous le coup d’un mandat d’arrêt international. L’affaire risque d’être donc de connaître de nouveaux rebondissements.

Essaïd Wakli

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