La taxe douanière en Tunisie provoque la colère des Algériens

Redaction

La nouvelle taxe, d’un montant de 30 dinars tunisiens (environ 2000 dinars algériens), imposée par la Tunisie à toute personne qui s’apprête à sortir du pays, provoque des remous chez beaucoup d’Algériens.

Jeudi 18 septembre, des centaines de citoyens ont bloqué, à l’aide de leurs véhicules, l’accès au poste frontalier Taleb-Larbi, situé à 90 km à l’est de la ville d’El-Oued, rapporte l’APS. Ils ont protesté contre l’application de la nouvelle taxe introduite par la Tunisie, frappant les voyageurs étrangers sur son sol. Désormais pour quitter le territoire tunisien, il faudra s’acquitter de cette taxe, chiffrée à 30 dinars tunisiens, soit 2000 dinars algériens.

Pendant près de deux heures, les personnes, qui souhaitaient transiter par ce point de passage, n’ont pas pu entrer ou sortir du poste frontalier de Taleb-Larbi. Parmi les protestataires, on a compté surtout des chauffeurs de taxi. Plusieurs autres actions similaires ont été enregistrées au niveau de quelques autres postes frontaliers.

La taxe exigée désormais n’a pas été du goût de plusieurs algériens notamment ceux qui s’y rendent à une fréquence élevée, autrement dit les commerçants, transporteurs ou même des contrebandiers. Interrogé à ce sujet, le Ministre des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait affirmé que cette mesure «ne relève pas de mesures discriminatoires ou arbitraires».

La Tunisie n’est pas la seule à imposer ce type de taxe. Beaucoup d’autres pays font appliquer la même chose. Il est aussi utile de signaler que l’Algérie impose également aux Algériens, qui voudraient quitter le territoire par voie terrestre, une «taxe de sortie du territoire». D’une valeur de 500 dinars, celle-ci est payable au niveau des recettes des impôts.

Ceux qui s’opposent à l’entrée en vigueur de cette nouvelle taxe tunisienne estiment que cette dernière va à l’encontre du principe de la libre circulation des personnes. Cependant, la Tunisie, qui fait face à une crise financière depuis sa révolution politique, compte sur cette nouvelle recette pour rebondir.

Elyas Nour