L’Algérie depuis 1962 a bien changé, elle aura connu des bouleversements politique, économique et social. Pour cette occasion, Lakhdar Brahimi nous offre sa vision des 50 ans de liberté algérienne, et sur les changements que ces années ont opéré au sein de la société algérienne.
Le diplomate évoque une Algérie indépendante, qui oscille entre progrès et retard. Certes l’Algérie actuelle a ses défauts mais Lakhdar Brahimi refuse de s’adonner à une vision trop manichéenne.
« Ceux qui disent qu’est ce que l’indépendance nous a apporté ? Soit ils n’étaient pas là, soit ils ont oublié », explique-t-il.
Vers l’amélioration
« Je suis le premier à me plaindre de la situation catastrophique de l’Algérie », confie-t-il, mais l’Algérien reconnaît l’avancée extraordinaire de la société dans le domaine de l’éducation. Il précise que chaque wilaya possède désormais son université, la scolarisation des enfants est désormais bien plus importante aujourd’hui, alors qu’ils n’étaient que 10 % d’enfants musulmans à être scolarisés au début de la lutte pour la libération.
Bien d’autres domaines ont connu une amélioration depuis la libération de l’Algérie selon Lakhdar Brahimi : les infrastructures, il évoque notamment l’installation généralisée de l’électricité, ou encore la libéralisation et la diffusion de la presse algérienne dans le monde arabe.
Lakhdar Brahimi reste bien conscient des difficultés encore présentes en Algérie, mais entrevoit un meilleur avenir pour son pays, rendu possible grâce aux quelques » îlots d’excellence » algériens.