Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a envoyé dimanche une lettre au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. Dans cette lettre, Lamamra appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités face au « génocide du peuple palestinien ».
Dans sa lettre à Ban Ki-Moon, le ministre exhorte la communauté internationale à « assumer les responsabilités vis-à-vis du peuple palestinien à l’effet d’une action prompte, efficace et rigoureuse, conformément à l’esprit et à la lettre de la Charte des Nations unies », afin de « mettre fin immédiatement à cette agression effrénée et empêcher ainsi le carnage du peuple palestinien en violation flagrante des conventions internationales et du droit humanitaire international ».
« Génocide »
Reprenant le terrible bilan civil de ces derniers jours, le ministre a évoqué « une agression barbare et incessante aux visées préméditées d’élimination de civils innocents dont une majorité de femmes, d’enfants et de personnes âgées ». Il emploie même le terme « génocide » pour qualifier l’offensive israélienne dans la bande de Gaza : « ce massacre engendre des centaines de martyrs et des milliers de blessés, dont le nombre ne cesse de s’accroître du fait d’attaques israéliennes ininterrompues dont le résultat s’apparente à un génocide du peuple palestinien désarmé qui subit le joug et la cruauté de la puissance occupante », écrit-il.
Lamamra souligne également que le peuple palestinien ne doit pas être tenu responsable de la détérioration de la situation sécuritaire, rappelant que la colonisation des terres palestiniennes par l’État hébreu est une action criminelle. « Il est grand temps que les institutions internationales assument leurs responsabilités et honorent leurs obligations vis-à-vis du peuple palestinien, en imposant à l’agresseur des limites à ces agissements irresponsables, en imposant tout particulièrement le respect des règles et des principes du droit international et du droit international humanitaire, notamment les quatre conventions de Genève et l’ordre normatif international, qui garantissent les droits inaliénables du peuple palestinien, en premier lieu son droit à la paix », écrit Lamamra.
La lettre envoyée au Ban Ki-Moon permet de plus à Lamamra de réaffirmer le soutien de l’Algérie avec « le peuple palestinien frère » ainsi que l’engagement du pays « à poursuivre son soutien ainsi que ses efforts en vue de la mobilisation et la solidarité de la communauté internationale pour le triomphe de ses droits nationaux inaliénables ».
Réfléchissant à une possible sortie de crise, le ministre des Affaires étrangères souligne dans sa lettre la nécessité de reprendre les négociations sous l’égide des États-Unis d’Amérique, « afin de parvenir à un accord de paix global qui mette fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens conformément à la légalité internationale, en vue de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 et ayant El-Qods pour capitale ».