Quelque 1.500 nouveaux réfugiés maliens se trouvent aux frontières algériennes, et 12 000 Syriens s’étaient rendus en Algérie durant l’été pour fuir les violences dans leurs pays respectifs. L’état algérien avait promis d’offrir des conditions d’accueil à ces réfugiés, la promesse sera-t-elle respectée ?
Le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés en Algérie, Ralf Gruenert a indiqué dimanche 19 novembre, à l’occasion des 50 ans d’adhésion de l’Algérie à l’ONU, que « 1.500 maliens se trouvent actuellement aux frontières algéro-maliennes » pour fuir les violences qui secouent le nord de leur pays. Si d’un côté, Amar Belani, le porte-parole du MAE avait promis que « La question humanitaire se posera immanquablement et l’Algérie y fera face selon ses moyens et en prenant ses responsabilités. » Mais d’un autre côté, l’Algérie promet de fermer ses frontières avec le Mali si le conflit implique une intervention militaire étrangère.
Quelle prise en charge ?
Pour le moment l’Algérie a tenté de répondre à la problématique des réfugiés. Elle a mis en place des camps de réfugiés maliens, notamment celui de Timyawine, proche de la frontière du Nord du Mali, estimant avoir pris toutes les mesures nécessaires pour l’accueil dans les meilleures conditions de vie. Outre l’accueil, les demandes d’asile seraient étudiées, M. Gruenert a précisé que « 120 Syriens ont soumis au HCR une demande d’asile », une réponse supplémentaire pour ces victimes du conflit syrien. Mais elle pourrait vite se retrouver débordée par les deux conflits. Elle a déjà dû répondre à l’afflux de milliers de déplacés syriens et maliens, et l’arrivée de réfugiés risque d’augmenter.
30 000 réfugiés maliens seraient déjà arrivés dans le sud algérien, et environ 12 000 Syriens dans toutes les Wilayas du pays, d’après le dernier bilan du Ministère de l’intérieur et des collectivités locales. Les mesures d’accueil offertes pour le moment avaient été décriées notamment concernant les Syriens. De nombreux Syriens et Algériens ont dénoncé un immobilisme de la part de l’Etat.