Reporters sans frontières (RSF) épingle, une nouvelle fois, l’Algérie pour les violations de la liberté de la presse commises par les autorités politiques. Dans son dernier rapport, rendu public mercredi, notre pays est classé à la 125e place sur 179 au classement mondial de la liberté de la presse pour la période 2012‑2013. L’Algérie se retrouve pratiquement ainsi parmi les 50 pays au monde où la liberté de la presse est la moins respectée et la moins protégée.
Dans son rapport, l’ONG internationale estime que la législation algérienne ne favorise nullement l’épanouissement des médias libres et indépendants. Même « la nouvelle législation reste donc théorique, un simple effet d’annonce », déplore RSF. « Plus d’un an après le vote par le Parlement algérien d’une nouvelle loi sur l’information, censée abolir le monopole de l’audiovisuel public, l’autorité de régulation, préalable indispensable, n’a pas encore été instituée. Aucune chaîne de droit privé algérien n’a pu voir le jour », dénonce encore RSF. Il est à souligner, tout de même, que la situation de la Liberté de la Presse se porte beaucoup mieux en Algérie par rapport aux pays arabes tels que le Maroc et la Tunisie, pour ne prendre que les pays voisins, où la liberté de la presse régresse terriblement, note enfin RSF.