Frontière algéro-tunisienne : l’Algérie veut creuser des tranchées de 10 mètres de profondeur

Redaction

Frontière Tunisie Chaambi

L’Algérie et la Tunisie ont pris communément la décision de creuser, tout au long de la frontière algéro-tunisienne, des tranchées afin d’empêcher le passage des terroristes principalement mais aussi des contrebandiers.

Selon le quotidien arabophone El Khabar, c’est la partie tunisienne, qui trouve des difficultés à assurer la sécurité de toute la bande frontalière, qui a fait une demande dans ce sens à l’Algérie. Les autorités sécuritaires d’Alger ne trouvent pas apparemment d’inconvénients. Il s’agit, en fait, de creuser des tranchées dans la majorité des reliefs pouvant atteindre 10 m de hauteur sur 15 m de largeur. C’est le seul moyen trouvé par les Tunisiens pour sécuriser la frontière algéro-tunisienne.

De plus en plus de groupes terroristes agissent à l’Ouest de la Tunisie, aux abords de ses frontières avec l’Algérie. En plus de sa crainte de voir accéder illégalement à son territoire des terroristes ou des contrebandiers notamment les trafiquants d’armes et de drogues, les autorités sécuritaires tunisiennes veulent éviter que des personnes poursuivies par la police, la gendarmerie ou l’armée puissent s’enfuir vers l’Algérie.

Cette dernière fait face à un véritable problème d’ordre sécuritaire puisque toutes ses frontières doivent faire l’objet d’un renforcement en terme de sécurisation. Cette insécurité ne concerne pas uniquement la  Tunisie, ou pire encore avec la Libye et le Mali, le pays est forcé de mobiliser plus de moyens, humains et matériels, afin de minimiser le risque. Si, auparavant, avec la Tunisie, par exemple, il ne s’agissait que du problème de contrebande, aujourd’hui, le terrorisme pousse les autorités à user d’efforts supplémentaires pour sécuriser la bande frontalière. Par la suite, si le pays concerné – dans ce cas là, la Tunisie – est disposé à collaborer dans ce sens, la chose serait moins difficile pour l’Algérie. En revanche dans le cas où il y a une instabilité politique grave à l’intérieur de l’Etat voisin – le cas de la Libye – les autorités sécuritaires nationales devrait agir pratiquement seule.

Elyas Nour

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