L’Algérie se dit « profondément préoccupée par les événements sanglants » en Egypte

Redaction

L’Algérie vient de réagir, ce matin, et pour la première fois depuis la destitution du Président Mohamed Morsi, aux développements que connaît la scène politique égyptienne. Ainsi, le porte-parole du Ministère des affaires étrangères, Amar Belani, a estimé, aujourd’hui, que l’Algérie est «profondément préoccupée par les évènements sanglants qui se sont produits lors des dernières manifestations en Egypte».

«Nous exhortons toutes les parties prenantes égyptiennes à faire preuve de la plus grande retenue pour conjurer le spectre de la violence qui met en jeu la stabilité et la sécurité de ce pays frère», a-t-il ajouté dans une déclaration faite à l’agence officielle APS avant d’affirmer : «Nous les encourageons vivement à œuvrer résolument en faveur d’une transition pacifique fondée sur la recherche d’un règlement consensuel et durable à la crise actuelle».

Il faut dire que depuis la destitution de Morsi, il y a six jours, les événements ont pris une tournure assez grave ces dernières quarante huit heures. Une cinquantaine de manifestants, pro-Morsi ont été tués. Ceux là se sont rassemblés devant le commandement de la garde républicaine pour réclamer le «retour à la légalité». Si certains, notamment les millions de manifestants, issus du mouvement Tamaroud entre autres, ont salué l’initiative de l’armée égyptienne, qui a décidé de démettre de ses fonctions le Président membre de la mouvance des Frères musulmans, estimant que l’armée n’a fait que répondre favorablement aux doléances de la population, d’autres en revanche considèrent que la démarche de l’armée n’est qu’un «coup d’état» maquillé. En tous cas, les choses semblent se compliquer en Egypte. Et personne ne peut prédire la tournure que va prendre ces « événements ». D’où peut-être cette « prudence » des autorités algériennes.

Elyas Nour