Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNNPDH estime que l’Algérie est un véritable Etat laïc, dans le sens où le pays est à mi-chemin entre l’Etat islamique et l’Etat Théocratique.
La République algérienne démocratique et populaire serait un Etat laïc sans même le savoir. En tout cas M. Ksentini est sûr de lui, l’Algérie est un modèle laïc a-t-il affirmé lundi au micro de la Chaîne III. « Nous ne sommes pas un Etat théocratique et nous ne sommes pas un Etat islamique ! (…) Simplement les gens n’osent pas le dire. Ils n’osent pas le proclamer, parce qu’ils confondent entre la laïcité et l’athéisme », s’est-il exclamé.
Ce dernier ne renie pas l’article 2 de la constitution algérienne qui stipule que l’Islam est religion d’Etat en Algérie. Mais « cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas un Etat laïc », a-t-il estimé. Selon le président de la CNPPDH que la société et les règles de vie en Algérie font qu’elle est plus proche de la laïcité qu’on ne le croit. La religion fait évidemment partie du quotidien algérien mais elle n’influe pas sur tous les articles de loi ou sur la justice. Toutefois si l’Algérie n’est effectivement pas une théocratie ou un Etat islamique comme l’Iran par exemple, elle n’est pas totalement laïque. La laïcité consiste à séparer strictement la sphère de la religion de celle de la politique. Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie, car malgré tout l’Islam règle la société algérienne. Le défenseur des droits de l’homme prône depuis toujours ce modèle politique que beaucoup de pays ont déjà adopté et même des pays où l’islam est la religion dominante comme en Turquie.