L’Algérie, un Etat qui ne communique pas assez

Redaction

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Un véritable problème de communication existe au sein des instances publiques algériennes. Le Premier ministre et le ministre de la Communication l’ont tous deux rappelé, ce dimanche, au cours d’un séminaire national sur la communication institutionnelle en Algérie.  

Le Premier ministre est intervenu au début du séminaire «Communication institutionnelle : Etat des lieux et perspectives». Il a rappelé l’importance de l’accès à la «bonne information» au «bon moment» pour les journalistes. Abdelmalek Sellal a par ailleurs affirmé que le manque de communication est aujourd’hui la «plus grande problématique» à laquelle les institutions de l’Etat sont confrontées. Il est vrai qu’obtenir des informations de la part d’un ministère ou d’une instance publique relève bien souvent d’une épreuve de force pour un journaliste algérien.

Le journaliste est «le trait d’union entre les institutions de l’Etat et le citoyen» et le «reflet de la société», a déclaré le Premier ministre. D’où l’impératif de lui fournir la «bonne information au bon moment», a ajouté Abdelmalek Sellal. «La vérité doit prévaloir à tous les niveaux», a-t-il insisté.

Le ministre de la Communication, Mohamed Said, a également pointé du doigt les problèmes de communication au sein des instances publiques. Au cours du discours d’ouverture du colloque, il a affirmé qu’il faut «reconnaître que la communication institutionnelle dans notre pays a besoin d’être organisée et relancée». Le ministre a néanmoins souligné que de «grands pas» ont été réalisés en la matière. Mais certaines institutions et certains départements ministériels «ne se sont toujours pas adaptés à cette arme efficace pour communiquer avec le public», a-t-il avoué.

Le colloque, qui se déroule dimanche et lundi, devrait contribuer à rattraper «le déficit» en matière de communication institutionnelle, espère Mohamed Said. Il souhaite que celui-ci aboutisse à établir «une vision à long terme dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée qui transformera le processus de communication en une opération interactive qui renforcera la confiance entre la société et ses institutions».

Ce séminaire avait été annoncé à la fin du mois de mars par le ministre de la Communication. A l’Assemblée populaire nationale, Mohamed Said avait indiqué que son département entamait la préparation d’un séminaire national devant dégager «une feuille de route pour pallier le déficit accusé en matière de Communication institutionnelle». Une initiative qui s’inscrivait dans «une série de mesures» prises à la suite des événements de Tiguentourine, où il y avait eu un réel manque de communication de la part des institutions algériennes.

La Rédaction avec APS