« Il est à croire que l’Algérie ne connaît pas uniquement un manque de managers dans le monde de l’entreprise, mais aussi de politiciens tout aussi dépourvus de compétences et de vision ». C’est avec ces mots durs et cruels que le prestigieux quotidien économique français Les Echos a résumé la situation actuelle de l’Algérie.
Les Echos a dressé ce constat amer après avoir diagnostiqué l’affaire Rebrab qui a défrayé la chronique récemment dans notre pays. Pour le quotidien économique français, la guerre des patrons algériens cache un véritable malaise et traduit « l’absence de vocation sectorielle ». Les Echos a révélé également les dessous d’un colloque tenu le 18 octobre 2014 à l’Assemblée nationale française sous le thème « France – Algérie : quel avenir industriel commun ? »
Un colloque durant lequel les patrons et dirigeants algériens ont brillé par leur simplisme et leur médiocrité, s’inquiète Les Echos. « Si les décideurs politiques et économiques au pays de la rente pétrolière peinent à déclencher de vraies vocations d’entrepreneurs par filière, c’est qu’ils ne s’intéressent pas aux bonnes pratiques des régions industrielles d’Europe », regrette le prestigieux média français qui aboutit finalement à cette conclusion laquelle devrait susciter une véritable débat en Algérie : « Certes, il y a des représentations patronales d’Espagne, de France, d’Allemagne, d’Autriche…, qui ont fait et font encore des voyages en Algérie pour capter tel ou tel marché. Mais à l’inverse, le patronat algérien ne fait pas la démarche d’aller étudier dans tel ou tel bassin industriel du monde, des écosystèmes régionaux qui ont donné des filières de références grâce à des patrons visionnaires et impliqués non pas simplement sur le profit, mais certainement sur la production et le social ».