L’ancien chef terroriste, Amari Saîfi, dit Abdererzak El-Para a entamé, depuis dimanche, une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détentions dans la prison de Sarkadji, à Alger.
L’ancien émir d’El-Qaïda, en détention depuis 2004, est isolé dans une cellule individuelle dans les sous-sols de la célèbre prison algéroise. El Para, âgé de 46 ans, reproche aux autorités judiciaires sa longue détention provisoire et surtout sa mise dans une cellule apparemment humide, nous apprend à ce sujet le quotidien arabophone El-Khabar. Lundi, cette même source explique que cette situation a provoqué des maladies chez le détenu qui se plaint particulièrement d’arthrose à cause de l’humidité. Le détenu se plaint également de ne pas avoir bénéficié de la grâce présidentielle et des dispositions de la Charte pour la Paix. El Khabar rapporte également que l’ancien terroriste, qui ne reçoit que la visite de sa femme et son fils, aurait reçu une garantie des officiers de l’armée que sa détention ne serait pas longue. Cela n’est pas le cas.
Remis en 2004 par les autorités libyennes aux Algériens, Abderrezak El-Para est notamment accusé d’association de groupe terroriste, d’assassinat de 15 militaires algériens et de rapt de touristes étrangers, notamment des Allemands, en 2003 au Sahara.
Malgré la longueur de la durée de sa détention, l’ancien chef terroriste n’a jamais été jugé par les autorités judiciaires. A chaque fois que des avocats de victimes réclamaient sa présence, les juges refusent de répondre aux sollicitations tant qu’ils ne reçoivent pas le feu vert des services de sécurité.