Le FFS a expose à Ouyahia son projet de « consensus »

Redaction

Si le FFS est parti rencontrer Ahmed Ouyahia, ce n’est pas « pour cautionner » la révision de la constitution. C’est en ces termes que le premier secrétaire national de ce parti, Ahmed Betatache, s’est exprimé sur le perron de la présidence avant que la formation politique ne diffuse un long communiqué où elle rappelle les vertus du « consensus national » qui devra être « construit ».

Le FFS appelle à un consensus qui permettra de « faire ensemble le bon diagnostic de la crise et de préconiser les mesures appropriées sur le plan constitutionnel, institutionnel, du développement économique et du progrès social (…) », lit-on dans le communiqué du FFS rendu public mardi après la participation de son Premier secrétaire, Ahmed Betatache, à la concertation sur le projet de révision de la Constitution.

Le FFS souhaite que sa participation aux consultations politiques « ne soit pas interprétée comme une caution au processus de révision constitutionnelle engagé ». Pour en donner la preuve, le parti indique que le sujet de la Constitution n’a « pas été abordé » lors de la rencontre entre Betatache et Ouyahia. Le FFS considère que la révision de a Constitution «(…) ne répond qu’à un souci de gouvernance du régime à court terme», estimant qu’«une constitution qui ne prend en compte que les intérêts du pouvoir n’aura pas le consensus nécessaire à sa stabilité».

Le parti, fondé par Aït-Ahmed en 1963, estime que s’il parti rencontrer le représentant du pouvoir, c’est pour « alerter le pouvoir sur le danger que court l’Algérie pour son unité, son intégrité territoriale, sa sécurité, ses ressources et l’avenir des futures générations si des changements urgents, impératifs et vitaux ne sont pas initiés dès à présent, avec une approche systématique et inclusive (…) ».

Avant d’aller rencontrer Ahmed Ouyahia, le FFS est allé assister, le 10 juin, à la conférence nationale des forces de l’opposition dans un « esprit de consensus ».

Essaïd Wakli