Le FFS exclut l’éventualité d’intégrer le gouvernement

Redaction

Dans un entretien accordé au quotidien La dépêche de Kabylie, Rachid Halet, membre de l’instance présidentielle du FFS, a exclu l’éventualité d’intégrer le gouvernement. Il met ainsi fin aux conjectures des observateurs qui attribuaient à l’ex-parti de Hocine Aït Ahmed des velléités d’intégrer le gouvernement algérien.

Le Front des forces socialistes (FFS) ne va pas intégrer le gouvernement, du moins dans un avenir proche. C’est ce qu’a laissé entendre Rachid Halet, membre du présidium du parti, dans un entretien paru ce jeudi 11 décembre 2014 dans les colonnes du quotidien La Dépêche de Kabylie. « Nous, au FFS, considérons que ces bruits font partie de la désinformation qui nous cible. Notre parti s’est, pourtant, exprimé à plusieurs reprises sur le sujet. Si notre souci était d’intégrer le gouvernement, nous aurions pu le faire depuis les élections législatives passées », a-t-il répondu à une question sur une éventuelle intégration du gouvernement par son parti. Selon le député de Tizi-Ouzou, l’intégration de l’exécutif par le FFS est tributaire de la volonté du pouvoir de se réformer et procéder à une véritable ouverture démocratique. « Mais, a-t-il nuancé, nous considérons que l’éventualité d’une intégration dans le gouvernement reste un paramètre dans la situation globale. Et ça ne pourrait être le cas avant une réelle ouverture politique, crédible, avec un projet et un cap politiques clairs que ce soit en matière institutionnelle, économique ou sociale », ajoute-il à ce propos. L’on peut conclure donc que cette intégration, largement relayée par l’opinion publique, n’est pas pour demain. D’ailleurs, le Dr Halet affirme que « la question n’est même pas à l’ordre du jour en ce moment. »

En effet, la priorité du moment pour l’ex-parti de Hocine Ait Ahmed, est la Conférence nationale de consensus (CNC), dont un conseil national d’évaluation de la première série des consultations préliminaires est prévu pour demain vendredi. « Pour l’heure, nous, au FFS, avons clairement mis le cap sur la recherche d’un consensus« . « Maintenant, ajoute-t-il, si par bonheur nous y parvenions, je ne sais pas alors quel gouvernement sera mis en place, mais ce n’est qu’à ce moment-là que ça pourrait faire partie d’une éventuelle nouvelle feuille de route. De toutes les façons, le moment venu, éventuellement, je suppose que, étant donné qu’il sera alors question de consensus, le plus large possible, le FFS ne serait alors pas la seule force à intégrer le gouvernement si ça venait à être le cas bien évidemment ».  Et Dr Halet d’insister sur le caractère important et prioritaire que revêt la CNC : « Mais, au risque de me répéter, à l’heure actuelle, notre unique priorité est de mettre les gens autour d’une même table pour parvenir à envoyer un message important à l’opinion nationale, très préoccupée par la situation du pays, et internationale très en attente de nous, Algériens, au vu du contexte géopolitique que nous vivons dans la région. Si on arrive à cette étape, on pourra alors parler et faire de la politique sereinement. Et en politique tout se discute, on n’engage rien mais on n’exclut rien, à priori. »