Pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle des militants des droits des chômeurs de Laghouat, une délégation de cadres du Front des forces socialistes (FFS) assistera demain mercredi à leur procès en appel.
Composée de parlementaires et de membres de son secrétariat national, une délégation du FFS se rendra demain à Laghouat pour assister au procès en appel des défenseurs des droits de chômeurs. C’est ainsi que l’ex-parti d’Aït Ahmed compte leur manifester sa solidarité et exiger leur « libération immédiate et inconditionnelle », selon un communiqué rendu publique ce mardi 24 mars.
« Considérant que la libre expression, la libre organisation et le droit de manifester pacifiquement sont des droits inaliénables que nul ne peut remettre en cause sous quel motif que ce soit, le FFS appelle les pouvoirs publics à mettre fin à toutes formes de pression et aux poursuites engagées contre les militants des droits de l’homme », lit-on dans le document signé par le Premier secrétaire, Mohamed Nebbou.
Le FFS estime que « les mis en cause ont été condamnés à des peines sévères et emprisonnés depuis plus d’un mois, pour avoir revendiqué librement et pacifiquement leurs droits ».
Pour rappel, les militants des droits des chômeurs, au nombre de neuf, avaient été arrêtés fin janvier dernier. Le 11 février passé, ils ont été condamnés en première instance à 18 mois de prison, dont douze mois ferme et six avec sursis, pour l’un et 12 mois de prison, dont six mois ferme, pour les huit autres. Ils étaient notamment poursuivis pour “violence et agression d’agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions” et “attroupement non armé et d’exercice de pression sur les décisions des magistrats”.
L’arrestation et la condamnation de ces militants ont, faut-il le souligner, provoqué une série de réactions de la part d’organisations de défense des droits de l’Homme, de partis politiques et d’activistes ayant dénoncé une atteinte grave à la liberté de manifestation et d’expression.