Le fils d’une ancienne député du RND (Rassemblement national démocratique), le parti que présidait Ahmed Ouyahia avant qu’il ne démissionne de son poste, s’est suicidé, avant-hier, dans son appartement sis à Said Hamdine, à Alger. Le jeune de 24 ans, avait utilisé l’arme à feu de sa mère pour commettre son suicide, indique le quotidien arabophone El Khabar dans son édition d’aujourd’hui.
Le jeune homme s’est tiré, apparemment, une balle au niveau de la tête. Entendant la détonation, la mère a couru au salon, où se trouvait son fils, et l’a découvert par terre, gisant au milieu d’une mare de sang, l’arme à côté de lui. Bien évidemment, les services de sécurité ont aussitôt ouvert une enquête pour connaître les circonstances de ce suicide. Le corps du jeune va également être autopsié.
Désormais, des questions se posent concernant la propriétaire de l’arme à feu qui a servi dans le suicide du jeune homme. Il semblerait que l’ancienne député soit toujours en possession de ce pistolet, or cette dernière décline toute cette responsabilité. Pourquoi la député disposait-elle d’une arme ? Il est nécessaire de rappeler que durant les années de terrorisme, notamment les députés du mandat 1997 – 2002, ont été armés, pour ceux qui le désiraient bien évidemment, par les services de sécurité. Il suffisait, à l’époque, d’en faire la demande. Mais, depuis, les choses ont bien changé. Aujourd’hui, hormis pour les députés de wilayas à haut risque sécuritaire, comme certaines régions du Sud du pays, généralement, il n’y a pas de raisons pour qu’un député porte une arme à feu. Néanmoins, les services de sécurité remettent apparemment toujours des pistolets pour certains responsables. La chose est encore plus incompréhensible quand il s’agit d’un responsable n’assumant plus ses fonctions. Plusieurs dépassements ont été enregistrés par le passé. Des députés ont brandi leur armes à feu face à des citoyens alors que la situation ne l’exigeait nullement. Selon des informations, la DGSN a «conseillé» le Parlement de demander aux députés armés de remettre, tous, leurs armes. Mais comme le prouve ce terrible suicide, ce ne fut pas le cas apparemment.
Elyas Nour