Le bras de fer persiste entre Abderrehmane Belayat et les autres membres du bureau politique du FLN. Le premier ne veut rien entendre tandis que les seconds se préparent à la tenue d’une rencontre demain, samedi.
L’ancien porte-parole du FLN, Kassa Aïssi, aidé par d’autres cadres, a adressé, mercredi, des convocations pour la tenue, demain samedi 3 août, une réunion du Bureau politique du parti. « Tout le monde est invité », confie Kassa Aïssi à des médias. « Même Belayat a reçu sa convocation », ajoutera le membre du BP. Une manière pour Kassa Aïssi et d’autres camarades de banaliser le poste de coordinateur national du Bureau politique qu’occupe l’ancien ministre des Travaux publics.
La réunion de samedi –si elle se tiendra, bien entendu- traitera essentiellement de deux sujets. Le premier concerne la tenue d’une session du Comité central (le parlement du parti) du FLN en vue de l’élection d’un nouveau secrétaire général. Le second point déterminera l’avenir d’Abderrahmane Belayat.
Belayat ne veut rien céder
Car, depuis la destitution, fin janvier 2013, de Abdelaziz Belkhadem, c’est Abderrahmane Belayat qui assure « la coordination du Bureau politique ». Pourquoi ? Conformément à l’article 9 des statuts de l’ancien parti unique, Abderrahmane Belayat est « le membre le plus âgé du bureau politique ». C’est donc à lui que revient la mission de « coordonner » l’action du Bureau politique en attendant l’élection du secrétaire général par les membres du Comité Central. C’est le provisoire qui dure.
Profitant du manque de consensus entre les différentes « factions » qui minent le FLN, Abderrahmane Belayat exerce de fait les fonctions de secrétaire général. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est sans doute la nomination, par ce dernier, des représentants du FLN aux différentes instances de l’Assemblée populaire nationale. Une partie des députés refuse le fait accompli. Ils demandent une élection. Belayat refuse et évoque des « pratiques maffieuses ».
L’impasse !
Certains membres du Bureau politique semblent être agacés par le comportement d’Abderrahmane Belayat. Ils accusent ce dernier de vouloir s’éterniser à la tête du parti et de vouloir briguer le poste du secrétaire général du FLN. Le coordinateur lui, réplique que s’il ne convoque pas une session du Comité central, c’est parce que « le climat n’est pas favorable » à une réunion qui risque de « diviser d’avantage » le parti. Balayat fait allusion au fait que parmi les groupes qui se sont constitués (redresseurs, anti et pro Belkhadem…), il n’y a toujours pas consensus autour d’une personne pour être désignée secrétaire général du FLN. Les adversaires de Belayat, eux, avancent que « seul le Comité central peut » désigner le responsable du parti. Mais entre les uns et les autres, une situation s’est imposée : le blocage.
E.W.