Le général Hassan du DRS est accusé d’avoir constitué un groupe armé et risque la peine de mort

Redaction

Updated on:

Le général Hassan, un haut gradé du DRS, les services secrets algériens, encourt la peine de mort ! Ce puissant général qui a dirigé durant plusieurs années le  service de lutte anti-terroriste au sein du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) sera poursuivi au niveau du tribunal militaire de Blida pour avoir « consitué un groupe armé ».

Cette information qui circulait depuis plusieurs jours n’était jusque là pas encore confirmée. Mais le quotidien arabophone Echorouk a rendu public jeudi soir sur son site web les chefs d’inculpation qui pèsent contre le général Hassan. Ce dernier, après avoir été placé sous contrôle judiciaire il y a de cela quelques jours, fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt lancé contre lui par le procureur de la République près le tribunal militaire de Blida, a-t-on encore appris de même source. Le général Hassan sera poursuivi ainsi pour de graves délits.

En effet, ce haut gradé du DRS est accusé officiellement d’avoir constitué un groupe armé et de détenir et retenir illégalement des armes de guerre. De graves accusations qui peuvent lui valoir la peine de mort s’il sera reconnu coupable par les juges du tribunal militaire. Des sources judiciaires nous ont appris qu’au regard de ces chefs d’inculpation, le parquet devrait requérir la peine capitale contre le général Hassan et ce en vertu de l’article 86 du code pénal algérien.

Cet article stipule clairement qu’ils sont punis de mort ceux qui ont organisé ou fait organiser des bandes armées ou leur ont volontairement et sciemment fourni des armes, munitions et instruments de crimes.  Il est condamné également à la peine de mort en Algérie toute personne qui a pratiqué d’une quelconque manière des intelligences avec les directeurs ou commandants des bandes armées. En revanche, l’article 87 du code pénal stipule que les individus qui ont fait partie de ces bandes armées sans avoir exercé aucun commandant sont punis de la réclusion à temps de dix à vingt ans.

C’est dire enfin que le général Hassan, présenté comme un proche du patron du DRS, le général Toufik, s’est mis dans de beaux draps. Mais la justice militaire fera-t-elle preuve de clémence ? L’avenir nous le dira. Soulignons en dernier lieu que pour l’heure le ministère de la Défense nationale n’a communiqué aucune information concernant cette troublante affaire. De nombreux services du département dirigé actuellement par le chef de l’Etat-Major, Ahmed Gaïd Salah, ont indiqué à Algérie-Focus que cette affaire dépasse leurs prérogatives ou qu’ils ne sont nullement habilités à communiquer la moindre information.

Cela prouve toute la délicatesse et le caractère sensible qui entoure ce dossier. Un dossier qui oppose le puissant patron du DRS, le général Toufik, et Ahmed Gaïd Salah. Le premier a tenté de secourir son « poulain » et camarade. Mais, visiblement, la justice militaire a fini par avoir raison du général Hassan.