Le mouvement Barakat ne décolère pas

Redaction

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La nouvelle manifestation du mouvement Barakat ce jeudi 27 Mars à Alger s’est déroulée entre tolérance et « containment » forcé.

À 11h, l’avenue Didouche Mourad était remplie de policiers, à chaque coin de rue. La manifestation, qui a eu lieu devant l’université d’Alger, a commencé dans le calme. Les manifestants, entre 150 et 200 personnes selon les organisateurs, ont brandi leurs pancartes et ont commencé à chanter puis, petit à petit, à crier leur mécontentement vis-à-vis de ce système qui doit « dégager ». Sur les pancartes des manifestants, on peut lire : « La jeunesse s’engage, système dégage » mais aussi «  À bas la répression » ou encore tout simplement « BARAKAT ! ». Les manifestants appellent à une « solution politique pacifique civile ». En effet, d’après les pancartes, c’est le peuple qui doit revenir au centre du politique. On peut lire ainsi : «  Le peuple est la source de tout pouvoir. »

La plupart des militants ont mis un t-shirt blanc « Barakat », un ballon à l’effigie du mouvement circule même, et des cartons rouges sont brandis par certains manifestants. Au sein de la manifestation, l’ambiance est bon enfant. “Ah non, pas communistes ! ” rectifie une militante à propos d’un slogan que vient de crier un de ses congénères.

Plus de 150 personnes ont manifesté jeudi 27 mars devant la fac centrale d'Alger. Photo : Algérie-Focus
Plus de 150 personnes ont manifesté jeudi 27 mars devant la fac centrale d’Alger. Photo : Algérie-Focus

La police, présente en grand nombre, a veillé à contenir le mouvement. La chaîne humaine ainsi formée, aucune personne ne pouvait entrer ou sortir après le début de la manifestation. Soudain, un militant à forcé le passage hors du cercle restreint formé par la police. Très vite, des policiers l’ont rattrapé et l’ont remis brusquement dans le cercle. Ce geste montre, pour le mouvement Barakat, que le gouvernement algérien ne respecte pas la charte internationale des droits de l’Homme, malgré la tolérance apparente vis-à-vis des manifestations. En effet, si la manifestation est autorisée et tolérée pour procurer une image démocratique au gouvernent algérien, la manifestation est parfaitement contrôlée et contenue par les forces de police qui ne tolèrent aucun débordement. Une manifestation est-elle vraiment autorisée si elle ne peut outrepasser la limite géographique et figée d’un simple trottoir ? De l’autre coté de l’Avenue Didouche Mourad, les spectateurs sont priés de passer leur chemin.

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