La création du parti politique d’Ali Benflis se précise. Il sera véritablement lancé avant le mois sacré du Ramadhan, a-t-il assuré ce dimanche.
Un nouveau parti politique va débarquer dans le paysage politique algérien. Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 17 avril dernier et ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, planche depuis sa défaite sur la création de son propre mouvement politique. Et un peu plus d’un mois après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle et une série d’entretiens avec des personnalités politiques, Ali Benflis y voit plus clair.
Depuis le lendemain de l’élection, Ali Benflis a pris la tête du « Pôle du changement », un conglomérat des partis politiques l’ayant soutenu durant sa camapgne présidentielle. Une structure temporaire puisque le candidat malheureux prévoit toujours de créer son propre parti politique, comme annoncé le soir de sa défaite.
Et son projet devrait aboutir d’ici les prochaines semaines. En effet, Ali Benflis a indiqué lors d’une conférence de presse à son QG à Alger ce dimanche que le dossier d’agrément du nouveau parti sera déposé avant le mois du Ramadhan prochain, donc avant la fin du mois de juin.
Durant le point presse du « Pôle du changement », Ali Benflis a précisé que lui et ses partisans s’occupent en ce moment des derniers détails : statuts, règlement intérieur et programme du nouveau parti. Il a également indiqué que le « Pôle » est en train de préparer aussi une « proposition » de sortie de crise, qui sera rendue publique incessamment.
Une alliance avec la Coordination des libertés ?
En revanche, Ali Benflis est moins clair sur sa position vis-à-vis des ex-boycotteurs de l’élection présidentielle. Interrogé sur son ralliement à la Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD), qui regroupe plusieurs formations politiques, dont le RCD et le MSP, Ali Benflis est resté très vague. On ne sait donc toujours pas s’il sera présent lors de la « Conférence sur la transition démocratique », organisée par cette même Coordination début juin. « On est en train d’en discuter« , s’est-il contenté de répondre.
Si Ali Benflis tergiverse quant à un rapprochement avec la Coordination des libertés, le candidat malheureux à la présidentielle, arrivé deuxième, il a assuré une nouvelle fois ne pas vouloir participer aux consultations, menées depuis mi-mai par le ministre Ahmed Ouyahia, artisan de la révision de la Constitution. L’Algérie est face à une crise du système et pas seulement une impasse constitutionnelle, a-t-il expliqué au cours de cette conférence de presse.
Elyas Nour