Le parti MSP dénonce : « La police intimide et harcèle nos militants »

Redaction

Abderrezak Makri, président du MSP, a dénoncé, lors d’une conférence de presse animée ce dimanche matin à Alger, les pressions qu’exerce la police sur les militants de son parti au niveau local.

« Des policiers intimident nos jeunes militants. Ces derniers sont souvent appelés par les policiers qui leur posent des questions intimidantes », a-t-il révélé. Parmi ces questions, Makri cite deux en particulier.  « Ils leur (jeunes) demandent d’où est-ce qu’ils ramènent l’argent pour activer. Puis, ils leur disent s’ils rencontrent Abderrezak Makri« , dit-il avant de répondre : « Oui, je suis leur président et je les rencontre ! ».

Le chef de file du MSP refuse d’aller rencontrer Ahmed Ouyahia. Et il interdit cela à tous les militants de son parti, à commencer par Abdoudjerra Soltani qui a reçu une invitation personnelle de la pérsidence de la République. « La question est tranchée par le bureau politique. Nous n’allons pas participer à ces consultations. Nous avons adressé cela, par écrit, à Aboudjerra Soltani », a expliqué Makri qui avoue qu’il a appris l’invitation de l’ancien président du MSP par le biais de la presse.

Gaz de schiste

Le leader du MSP a rappelé que la révision de la Constitution n’est pas « sérieuse ». « Le problème n’a jamais été dans les textes. Même la proposition qui fait consensus dans toute la classe politique, y compris chez les partis du pouvoir, à savoir la nécessité de désigner un gouvernement issu de la majorité parlementaire, n’a pas été retenue », a-t-il dit.

Par ailleurs, Abderrezak makri s’est longuement attardé sur l’annonce du gouvernement d’exploiter le gaz de schiste. « De quel droit le conseil des ministres peut décider, seul, d’une richesse qui appartient à tous les Algériens ? », s’est interrogé Makri qui précise que « nous sommes tous concernés ! ». Cette annonce est « un crime contre les générations futures« , assène encore le leader islamiste qui dénonce l’intérêt des sociétés françaises. Il s’offusque du fait que ces entreprises viennent « explorer chez nous, polluer notre environnement avec notre argent ! ».

Essaïd Wakli