Le gouvernement pourrait créer des milliers, et même un million d’emplois pour les jeunes Algériens, d’après Louisa Hanoune, la patronne du Parti des Travailleurs (PT). Ce projet pourrait être concrétisé grâce à de simples réformes administratives.
La solution est-elle si simple ? Pour la patronne du PT il serait possible de créer un million d’emplois à travers « la révision de l’actuel découpage administratif, l’encouragement de l’investissement dans les secteurs de l’agriculture, l’agro-alimentaire, le tourisme, l’énergie et les mines et la réouverture des entreprises économiques fermées dans le cadre des réformes économiques », a-t-elle précisé.
Des emplois pour toutes les régions
La question de l’emploi est devenue la priorité de l’Algérie, ces derniers mois après les différentes manifestations de chômeurs dans les wilayas du sud. Le gouvernement a promis qu’il avait lancé un processus de création d’emplois, « la politique du gouvernement est claire et ira jusqu’au bout pour assurer des emplois aux chômeurs », avait expliqué Abdelmalek Sellal, qui a « demandé au ministre de l’Energie et des mines à ce que Sonatrach déploie le maximum d’efforts pour ouvrir de nouveaux domaines d’emploi au profit des jeunes algériens, tout en prenant en considération ses besoins, ses intérêts et sa situation financière. » Ces premiers dispositifs ayant pour but de promouvoir l’emploi viennent à peine d’être mis en place et pour le moment ils n’ont pas encore eu le temps de faire leurs preuves, alors espérer tout un redécoupage administratif et 1 million d’emploi, l’ambition du PT n’est-elle pas démesurée ?
Pour Louisa Hanoune, plusieurs solutions sont envisageables pour atteindre ce but. Outre le découpage administratif, elle estime qu’il est indispensable d’augmenter le nombre de communes à 3000 en vue de la création d’emplois dans ce secteur soulignant que le chômage parmi les jeunes « ne se limite pas aux régions du Sud mais touche également les différentes régions du pays ».
Elle a également appelé les jeunes Algériens à participer à ce projet en œuvrant pour « la création d’une fédération nationale des chômeurs sous l’égide de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) dans le but d’une « véritable prise en charge des problèmes et préoccupation de cette catégorie. Reste à voir si ce projet trouvera une oreille attentive au sein du gouvernement algérien.
La rédaction avec l’APS