Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) se pose des questions. Le parti de Mohcine Belabbas, qui a tenu vendredi une réunion de son secrétariat national, s’interroge sur les circonstances de l’assassinat du touriste français, Hervé Gourdel, et sur le rôle des autorités algériennes.
« L’impuissance de l’État à assurer la sécurité sur tout le territoire national d’une part, et la stratégie du système à s’accommoder avec un minima de terrorisme, voire à entretenir un niveau de violence dans le pays d’autre part, particulièrement en Kabylie, sont le pendant de la volonté de fermeture de la vie publique et de la répression de toute contestation politique et sociale. Le pouvoir se retrouve aujourd’hui pris au piège de son propre jeu », écrit le RCD dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de son secrétariat national.
Pour expliquer la persistance du terrorisme en Kabylie, le RCD accuse Bouteflika de gouverner par « l’allégeance et la rapine ». « Au lieu de réunir les forces vives du pays pour tourner la page de la décennie noire par la réconciliation de l’Algérie avec son histoire, pour la restitution de l’école à la république, l’abrogation du code de la famille, la promotion des libertés individuelles et collectives, l’éloignement de la religion du champ politique et la consécration de l’alternance au pouvoir par des scrutins libres et réguliers, Bouteflika et ses sponsors ont imposé la voie de la gouvernance par la corruption, l’allégeance et la rapine », écrit-il.
Sur le plan purement interne, le RCD se félicite de la réussite du rassemblement de l’opposition et dénonce les conditions du déroulement de la rentrée sociale. Il dénonce également la nomination de Miloud Chorfi à la tête de l’autorité de régulation de l’audiovisuel.
Essaïd Wakli