Le RCD réclame la destitution de Bouteflika

Redaction

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Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie réclame le départ du président de la République. Le chef de l’Etat est dans l’incapacité de gérer les affaires du pays à cause de ses ennuis de santé.

S’exprimant ce matin lors de l’ouverture du Conseil national de son parti à Alger, Mohcine Belabbas a estimé que Abdelaziz Bouteflika gère mal les affaires du pays et « son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique ».

Le constat du président du RCD ne se limite pas à cela. Puis que, selon Mohcine Belabbas, l’échec de la gouvernance dans le pays remonte à plus loin. « Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal‑vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation… Dès le départ cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en réduit à gérer la dépense publique », a-t-il dit.

Le président du RCD ne limite pas ses attaques au chef de l’Etat. La « Police politique » n’est pas non plus épargnée. « La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable », affirme M. Belabas. « C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur le partis politiques, la société civile et plus globalement de la toute la population », a-t-il dit.

Par ailleurs, le président du RCD s’est montré satisfait des résultats obtenus par son parti lors des dernières élections locales. « Comme je vous le disais dans la lettre que je vous ai adressée il y a quelques jours, ce bilan est important car il démontre que le DRS, qui avait juré notre disparition, n’a plus la même maîtrise sur le cours politique », a dit Mohcine Bellabbas.

Essaïd Wakli