« Le régime algérien profondément usé cherche à retrouver de la cohésion en attaquant la France »

Redaction

En dépit des « sincères regrets » exprimés dimanche par François Hollande, la polémique  continue à enfler autour de sa blague sur l’Algérie. Et cette fois-ci, c’est l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, qui s’en est pris au Président français. Ceci dit, Henri Guaino n’a pas manqué aussi de lancer de graves accusations à l’encontre des autorités algériennes. 

Ainsi, selon Henri Guaino, qui fut l’auteur des principaux discours de Nicolas Sarkoy lorsque celui-ci présidait aux destinées de la France, « en Algérie, l’épiderme est toujours très sensible, parfois excessivement, parfois c’est aussi instrumentalisé. Nous avons vécu ça avec Nicolas Sarkozy jadis comme aujourd’hui avec François Hollande. Il faut ramener ça à ses justes proportions », a-t-il délcaré au micro de la radio française RMC.

Pour Henri Guaino, la colère exprimée par les algériens à la suite de cette blague blessante de François Hollande est exagérée, excessive pour ne pas dire injustifiée. Il accuse aussi ouvertement les autorités algériennes d’avoir instrumentalisé l’indignation de l’opinion publique algérienne pour règler des comptes avec la France. « C’est un régime qui arrive en bout de course, profondément usé, contesté en Algérie même et qui souvent cherche à se ressouder, à retrouver de la cohésion en attaquant la France », relève dés lors Henri Guaino. « C’est une rhétorique classique depuis des décennies », ajoute-il avant de faire remarquer « nous avons vécu ça avec Nicolas Sarkozy jadis comme aujourd’hui avec François Hollande. Il faut ramener ça à ses justes proportions ».

Et si l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy reconnaît que François Hollande n’était « pas dans son rôle »  lorsqu’il s’est laissé aller à un trait d’humour assez incompréhensible et inélégant, il ne manque pas, néamoins, de minimiser la portée de cette blague insultante en déclarant que nous vivons aujourd’hui dans « curieuse société où le moindre mot de travers devient une affaire d’État » !