Le spectre de Tiguentourine effraie encore les Américains

Redaction

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Les entreprises américaines ont désormais le syndrome Tiguentourine. Depuis la prise d’otage du site gazier d’In-Amenas, en janvier dernier, les sociétés américaines vivent dans la peur permanente de voir se reproduire un tel acte.

Loin de limiter les inquiétudes à leurs collaborateurs, ces sociétés américaines sont allées poser le problème aux autorités de leurs pays. Ensemble, elles espèrent trouver des solutions pour anticiper des scénarios catastrophes comme ceux de Tiguentourine. 

Le site économique MaghrebEmergent a cité, dans ce sens, Nicole Deal, responsable de la sécurité dans la région à l’ambassade américaine à Alger qui affirme que « In Amenas a marqué un tournant ». « Désormais, il faut être prêt à tout, même aux pires attaques, comme ce qu’il s’est passé à Westgate », le centre commercial de Nairobi attaqué en septembre et au cours duquel au moins 67 personnes sont mortes. Tiguentourine et l’attaque de Westgate « pourraient devenir la nouvelle norme », a averti M. Deal. Les diplomates de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran pris en otages en 1979 ont raconté, lors de la même rencontre, qu’ils pensaient alors que la situation ne durerait que quelques heures ou quelques jours, comme lors de précédentes manifestations. Mais après la chute du gouvernement provisoire iranien en 1980, ils comprirent qu' »il n’y avait plus personne au bout du fil « avec qui Washington pourrait négocier», s’est souvenu John Limbert, directeur des affaires politiques de l’ambassade, qui resta otage pendant 444 jours.

Selon toujours le même site, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a averti, lors de la réunion, que « tout le monde ici comprend les risques, vous connaissez les dangers ». « Vous ne pouvez pas battre en retraite. Il ne peut y avoir de forteresse », a lancé le chef de la diplomatie américaine à l’adresse des présents.  « Rien ne fonctionnerait si c’était le cas, franchement, parce qu’aujourd’hui plus que jamais, je pense que nous devons nous investir dans le monde pour continuer la transformation qui a été engagée », a-t-il dit.

E. W.

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