Pendant que les nations avancent vers plus de technologie, l’Algérie recule en ressuscitant des pratiques très anciennes. Ainsi, des participants à un marathon, dans la région de Blida, ont été contraints d’interrompre leur course pour permettre au ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, de donner le coup d’envoi de la manifestation sportive.
« Les coureurs ont été forcés à plusieurs reprises par des policiers de stopper leur course et quitter le marathon pour refaire le départ (…) », écrit notre confrère le Huffpost qui précise que « les coureurs ont été sommés de revenir car le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, est arrivé en retard sur les lieux. Les organisateurs ont ainsi souhaité redémarrer le semi-marathon pour que son coup d’envoi soit cette fois-ci donné par un officiel ». Certains coureurs ont poursuivi la course malgré les intimidations des services de sécurité. Des médailles ont même été attribuées aux vainqueurs.
Cet épisode montre à quel point les responsables algériens –à quelque niveau de responsabilité que ce soit- ne s’encombrent pas de ridicule pour satisfaire leurs supérieurs ! Car, qu’y-a-t-il de honteux à laisser le ministre, arrivé en retard, de marquer sa présence lors de la cérémonie de remise des médailles ?
Il va ainsi d’un pays où une simple visite d’un wali se transforme en bérézina ou une virée ministérielle devient un événement d’importance, quitte à ce que cette visite ne règle aucun problème de la population.
Des cérémonies de ce genre ne sont pas nouvelles. Mais l’exagération dans leur préparation et l’ostentation dont font preuve les autorités est scandaleuse.
E. Wakli