Le scandale du recrutement des enfants de hauts responsables à Air Algérie se poursuit. Au moment où la direction de cette compagnie publique, contactée par nos soins durant toute la journée du lundi, se refuse à tout commentaire en ne donnant aucune suite favorable à nos questions, nous avons appris ce lundi 26 janvier que les filles des généraux Guenaizia et Atailia figurent aussi sur la longue liste des enfants chéris des dirigeants algériens recrutés et grassement payés par Air Algérie.
L’information nous a été confirmée par le Collectif algérien contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA). Selon notre source, la fille, et son mari, du général Abdelmalek Guenaizia, l’ancien chef état-major de l’Armée Nationale Populaire au début des années 90 et ancien ministre Délégué auprès du Ministre de la Défense Nationale algérien, travaille à l’agence d’Air Algérie à Genève. Son Mari serait, selon les investigations menées par le CCTA « le directeur des ventes » de la compagnie battant pavillon national à Genève. Et c’est en Suisse aussi que travaille la fille du célèbre général-major Mohamed Atailia, l’un des plus influents généraux des années 90. Elle occuperait un poste au niveau de l’aéroport de Genève en Suisse au profit d’Air Algérie.
« Ce sont des cadres intègres et des pilotes honnêtes d’Air Algérie qui ont pris attache avec nous pour nous transmettre ces informations afin de dénoncer les dépassements de cette pratique de favoritisme au sein de notre compagnie nationale », explique l’un des porte-parole du CCTA qui affirme détenir aussi d’autres documents sensibles et compromettants au sujet de plusieurs autres dépassements et irrégularités constatées à Air Algérie. « Nous avons plusieurs sources nous indiquant que les fils et filles des hauts responsables algériens embauchés à l’étranger par Air Algérie toucheraient des salaires de 4000 à 5000 euros sans faire preuve des compétences requises. Nous demandons à Amar Ghoul de publier la liste des employés d’Air Algérie et de nous expliquer le processus de recrutement », souligne enfin notre interlocuteur sur un ton ferme. Pour l’heure, face à ces graves accusations, aucun responsable au ministère des Transports ni à la direction générale d’Air Algérie n’a exprimé la moindre réaction. Sur les réseaux sociaux, en revanche, cette affaire scandaleuse soulève une vague d’indignation nationale.