Il n’y a pas de conflit entre les services de renseignements, le DRS, et le chef de l’Etat. C’est ce qu’a affirmé le nouveau patron du FLN (Front de libération national), Amar Saidani, dans un entretien publié dimanche par quotidien arabophone Echourouk.
Dans cet entretien, Saïdani a confirmé la véracité des récents changements qui ont eu lieu à l’intérieur du DRS. Le nouveau premier responsable du FLN a indiqué que ces décisions font partis des prérogatives du Président de la République. Elle rentre dans le cadre de la «professionnalisation» de l’institution militaire. Selon lui, cette dernière a repris la place que lui a conféré la constitution.
«Il y a des revendications pour séparer les différents pouvoirs. C’est ce qui vient de se passer», signale-t-il. En somme, pour le patron du FLN, «la reprise par l’état major de certains services, gérés auparavant par le DRS, va au bénéfice de l’institution militaire laquelle est censée se professionnaliser». D’autant plus, ajoute-t-il, qu’ «il y a actuellement un grand nombre de risques sécuritaires aux frontières du pays».
Sur un autre plan, Amar Saidani a affirmé que «les islamistes n’arriveront jamais au pouvoir en Algérie». D’après Saïdani, les citoyens algériens sont maintenant conscients, déclare-t-il, que cette mouvance politique «n’a pas la capacité de gérer les affaires d’un pays». Pour le secrétaire général du FLN, «si les partis islamistes veulent gouverner au nom de la religion, qu’en est-il du reste des partis politiques ?». «Est-ce que ces derniers ne sont pas des musulmans ?», s’est-il demandé.
Par ailleurs, revenant sur la crise qui a ébranlé son parti durant les derniers mois, celui-ci a nié l’implication de Saïd Bouteflika, frère et conseiller du Président, dans la gestion du FLN. Dans le même sillage, il a estimé que le départ des ministres issus des rangs du FLN du gouvernement, est une « chose tout à fait normale »…
Elyas Nour