Les Islamistes n’affrontaient pas uniquement leurs adversaires politiques durant les années 1980. La gué-guerre entre les factions de ce courant faisaient rage autour, notamment, du contrôle des mosquées et des salles de prière dans la capitale.
C’est ce qu’a annoncé le chef salafiste El-Hachemi Sahnouni dans un entretien accordé ce matin au journal Echourouk. L’ancien responsable du Front islamique du Salut (FIS) est longuement revenu sur ses penchants politiques et idéologiques. Il a révélé, par exemple, que contrairement aux idées reçues, il n’a jamais fait partie du courant «dit « el hidjra wa Ettekfir ». Ce courant est le plus radical des courants qui avaient traversé le parti dissous dans les années 1990.
Le dirigeant, non voyant et connu pour ses déclarations qui font polémique autour notamment la consommation de l’alcool, a révélé que ce courant avait même voulu faire exploser le stade du 5 juillet alors que le FIS y organisait un meeting populaire.
« C’est grâce à la police que l’attentat a été déjoué », a-t-il indiqué. Pis encore, selon ses dires, les adeptes de ce courant ne voulaient même pas que le FIS participe aux élections. « Ils disaient que les élections sont un péché». L’Imam, qui a fait plusieurs séjours en prison, a également indiqué avoir consulté des érudits saoudiens autour de ce qui se passait en Algérie. Il a reconnu également avoir fréquenté, pendant plusieurs jours, l’ambassade d’Iran à Alger après «la révolution islamique de 1979». El-Hachemi Sahnouni aborde, pour la première fois, l’assassinat, le 2 novembre 1982, du militant Kamel Amzal à l’intérieur de la cité universitaire de Ben-Aknoun, à Alger par des activistes islamistes. Mais il n’a pas cité les assassins du jeune homme de 22 ans.
E.W