L’Algérie figure parmi les dix pays les plus dangereux pour les journalistes. Ce constat accablant est contenu dans le dernier rapport de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Dans une classification pour établir les pays comportant le plus de risques à l’activité journalistique ces 25 dernières années, l’Algérie se distingue par sa présence dans le top 10, avec pas moins de 106 journalistes ayant été victimes d’attentats à la bombe ou d’assassinats ciblés. L’Algérie est devancée dans ce classement par l’Irak (309), les Philippines (146), le Mexique (120), le Pakistan (115) et la Russie (109).
En plus des pertes enregistrées dans les zones de conflits, la FIJ souligne que bon nombre de ces journalistes sont «les cibles des barons du crime organisé et de fonctionnaires corrompus.»
La FIJ indique que seulement un assassinat de journaliste sur dix dans le monde fait l’objet d’une enquête judiciaire. «Le manque d’action pour éradiquer l’impunité des meurtres et autres attaques visant les professionnels des médias ne fait qu’aggraver la violence dont ils sont victimes», souligne-t-elle.
Massinissa Mansour