Liberté d’expression: Le caricaturiste Tahar Djehiche harcelé par la police

Redaction

Le caricaturiste Tahar Djehiche a été convoqué une nouvelle fois par la police de Lemghir, dans la wilaya d’El-Oued. Lorsqu’il s’est présenté, ce mercredi, au commissariat, les policiers lui ont remis un PV de notification, sans pour autant lui en expliquer l’objet, apprend-on du concerné. « Je leur ai demandé des explications, mais ils n’ont pas daigné me préciser de quoi il s’agit. Ils m’ont demandé de signer et de revenir à la date mentionnée sur le document, soit le 4 mai prochain », indique M. Djehiche, joint par téléphone.

Interrogé sur la signification du document, dont nous détenons une copie, un avocat affirme que « dans ce cas, le PV de notification signifie qu’une plainte a été déposée contre le concerné au niveau de la police. » Et, enchaîne-t-il, le 4 mai prochain, il sera auditionné par la police et son dossier sera, ensuite, transféré au niveau de la justice ».

M. Djehiche, rappelons-le, avait déjà été auditionné une première fois, le 20 de ce mois, par la même sûreté de daïra, au motif de “diffamation et d’atteinte à la personne du président de la République”, suite à ses écrits et dessins traitant de la problématique du gaz de schiste, partagés sur sa page Facebook. « Après le verrouillage du champs médiatique et les pressions exercées sur les quelques médias indépendants, on veut nous interdire de nous exprimer même sur les réseaux sociaux », regrette-t-il, bouleversé. Il souligne, par ailleurs, que son compte Facebook a été plusieurs fois piraté. D’ailleurs, lors de sa première audition, il avait nié être l’auteur des expressions de l’écrit jugées diffamatoires, qu’il a imputées aux individus à l’origine de l’attaque.

A souligner que le caricaturiste est connu pour son engagement en faveur de l’opposition au gaz de schiste et ses posts très critiques à l’égard du pouvoir, notamment le chef de l’Etat.

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