Liberté d’expression: Le caricaturiste Tahar Djehiche interpellé par la police

Redaction

Le caricaturiste Tahar Djehiche a été auditionné par la police de Lemghir, dans la wilaya d’El-Oued, lundi dernier, au motif de « diffamation et d’atteinte à la personne du président de la République », suite à ses écrits et dessins traitant de la problématique du gaz de schiste, partagés sur sa page Facebook.

Au cours de son audition, le caricaturiste, cité par le journal El Khabar, qui a rapporté l’information ce jeudi 23 avril, s’en est défendu en se contentant de répondre aux policiers que « la caricature est un langage universelle que chacun interprète selon ses idées et sa compréhension du message ». Quant à son écrit, ajoute-t-on de même source, M. Djehiche « s’est innocenté des expressions de l’écrit jugées diffamatoires en affirmant que son compte Facebook a été piraté à plusieurs reprises ». Il a, à en croire El Khaber, reconnu « être l’auteur » d’une phtase dans laquelle il se demandait si le peuple algérien allait sortir manifester le 24 février dernier, par devoir de solidarité avec ses concitoyens, étant un artiste de la région.

L’information a été confirmée par le caricaturiste dans un message posté le 20 de ce mois, vers 18h. « Je viens de rentrer du commissariat où j’ai subi un interrogatoire et signé un PV d’audition au motif d’accusations au sujet de mes caricatures et de mes positions politiques exprimées sur ma page Facebook », écrit-il, sans préciser toutefois les griefs qui lui sont reprochés.

A souligner que Tahar Djehiche est connu pour son soutien indéfectible à l’opposition citoyenne à l’exploitation du gaz de schiste. Il le faisait savoir à travers des écrits et des caricatures très acerbes à l’égard du gouvernement et du chef de l’Etat.