Libertés/ Arrêtés pour avoir « parodié  » Bouteflika

Redaction

La chasse aux internautes opposants se poursuit. Deux hommes ont été arrêtés, jeudi dernier, à Annaba pour « offense » au président de la République et « atteinte » aux symboles de l’Etat. Ces deux hommes sont écroués et poursuivis suite à des parodies faites sur Internet à propos du président de la République et de l’emblème national.

Ces deux Algériens, arrêtés par l’équipe de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie nationale, s’ajoutent aux dizaines d’autres citoyens arrêtés ces derniers temps pour avoir publié des postes politiques ou religieux sur Internet. Certains de ces Algériens sont même condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement. C’est le cas de ces trois jeunes de M’sila, arrêtés puis condamnés à 5 ans d’emprisonnement pour avoir déclaré leur athéisme, selon la gendarmerie nationale. Pourtant, ils n’ont fait qu’animer une page Facebook sur la thématique de la croyance. Puis, certains d’entre eux ont traduit le Coran en arabe algérien, ce qui est considéré comme blasphématoire par les autorités.

Dans la wilaya de Sétif, un ancien fonctionnaire, Slimane Bouhafs, est condamné à deux ans de prison pour avoir «porté atteinte » au Prophète sur sa page facebook. Son interjection en appel et la mobilisation populaire qui a suivi son procès n’ont rien changé à la donne.

Beaucoup d’autres citoyens croupissent en prison pour avoir exprimé une orientation religieuse ou politique différente de celle des autorités. Certains d’entre eux ne sont même pas conscients des risques ! Cela n’augure rien de bon pour l’avenir des libertés dans le pays.

Essaïd Wakli