L’image « pathétique » de Bouteflika choque les Algériens

Redaction

C’est avec une image « pathétique » que les Algériens achèvent cette année 2013. Une image terrifiante où l’ont voit un Président réellement affaibli et presque « contraint » de présider un conseil des ministres. Un Chef d’Etat entièrement diminué qui signe la loi de Finances 2014. 

Le geste lent, le regard vitreux, le bras qui peine à bouger, les traits de la fatigue, pour ne pas dire de l’impuissance, marquent durement la figure de notre Président. Le locataire d’el Mouradia a présidé, pendant toute cette année qui tire à sa fin, uniquement deux conseils des ministres. L’image de ce 30 décembre 2013 est ainsi tout un symbole. L’icône même de cette paralysie qui touche de plein fouet le sommet de l’Etat algérien. Et dès la diffusion de ces images sur la télévision étatique l’ENTV, de nombreux Algériens ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour exprimer leur indignation, révolte, colère et dégoût. Presque tous les commentaires convergeaient vers cette évidence : notre Président n’est plus capable de diriger notre pays.

Pis encore, l' »exhiber » de la sorte à la télévision s’apparente à un véritable spectacle épouvantable. Une insulte même à la dignité de la personne d’Abdelaziz Bouteflika. Ce monsieur, que l’on aime ou pas, que l’on soit d’accord avec sa politique, sa vision et sa gouvernance ou pas, ne mérite pas une telle exposition funèbre. Aucune personne, même s’il s’agit d’un haut commis de l’Etat, ne mérite d’être exposé médiatiquement alors que son corps paraît bel et bien rongé par la maladie. Cet état maladif que le gouvernement et la télévison étatique montre sans aucun complexe est absolument une atteinte à la morale et à l’éthique. De telles images pathétiques, au-delà de leur caractère bouleversant et attentatoire à la dignité de la personne du Président, offrent, en plus, une véritable mauvaise publicité à tout l’Etat algérien. Un Etat qui utilise la maladie pour communiquer et gérer les affaires publiques. Un Etat qui ne prend même pas en considération la pudeur et les sentiments de sa population en proie à une véritable émotion face à des scènes aussi « pathétiques ». Et dire que certains osent encore parler d’un probable 4ème mandat…

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